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Le Cium (Comité interuniversitaire des étudiants en médecine) parle aussitôt de " coup de tonnerre en faculté de médecine " car il était question " de passer classiquement les examens de chaque partie (A et B) le jour de l'examen ". Les doyens ont changé d'avis sans aucune concertation avec les représentants étudiants. Soit. Mais qu'on nous permette de douter de la toxicité d'un tel revirement pour les étudiants. Si leur mémoire est à ce point défaillante qu'ils ont oublié la matière d'anatomie quelques semaines après le passage devant le professeur, s'en souviendront-ils 9 ans plus tard lorsqu'il s'agira d'examiner un patient ? Certes, on peut raisonnablement être sceptiques par rapport à ceux qui nous expliquent que la pléthore continue de régner dans le corps médical. Mais la Flandre, contributrice aux deux tiers des recettes de la sécurité sociale fédérale, a organisé depuis belle lurette une examen d'entrée avant les études de médecine et continue de croire qu'un contingentement rationnel est indispensable contre une politique de l'offre de soins induisant la demande. C'est son droit. Un fastidieux marchandage a eu lieu entre la ministre fédérale de la Santé publique, promettant des numéros Inami à tous les étudiants actuellement en faculté contre une épreuve de sélection valable. S'en est suivie l'exigence de la part de la Fédération Wallonie-Bruxelles d'un cadastre robuste et évolutif. Une fois le deal signé entre Maggie De Block et Jean-Claude Marcourt, les doyens ont la main pour organiser l'épreuve et il serait temps qu'on arrête cette mascarade pour s'occuper des sujets sérieux, en premier lieu la qualité de la formation dont tant d'étudiants se plaignent à juste titre. Electoralisme et jeunisme oblige, les autorités politiques francophones ont souvent caressé les étudiants dans le sens du poil. Il est temps qu'on leur tienne un langage de vérité viril au lieu de les materner sans cesse.