Rétroactes : avant 2015, rappelle l'Absym, "la nomenclature connaissait deux prestations de mammographie, l'une appelée " Mammotest ", examen de dépistage pour des patients asymptomatiques, gratuit, dont l'organisation est confiée aux Communautés. L'autre est un examen mammographique diagnostique, attestable sans condition, quel que soit l'âge de la patiente, avec un ticket modérateur à charge de la patiente".

En 2011, dans le cadre de la réalisation de son plan cancer, Onkelinx crée une prestation de mammographie gratuite pour les patientes à risque de cancer. Son arrêté est mis au frigo en raison de la crise politique. Maggie De Block, " avec une courtoisie dont il faut la féliciter ", publie l'arrêté fin 2015.

Les radiologues demandent toutefois la suppression du code " mammographie sans condition " pour des raisons de santé publique et de lutte contre les examens inutiles.

Le CTM poursuit alors ses travaux et rédige une nouvelle prestation de nomenclature, " qui permet également le dépistage individuel gratuit pour les femmes sans risque et cela, pour des catégories d'âge plus vastes que celles prises en compte pour le Mammotest ".

La tranche d'âge couverte passe alors de 50-70 ans à 45-74 ans.

A l'unanimité

Cette nouvelle nomenclature est votée à l'unanimité par les médecins du CTM (syndicats médicaux, universités, mutuelles), la médico-mut et le comité de l'assurance. " En même temps, des conditions cliniques sont ajoutées à la prestation de la mammographie classique, pour la rendre vraiment diagnostique. "

Cette nomenclature est publiée au Moniteur fin février 2018, respectant donc " scrupuleusement l'avis de l'ensemble des groupes médicaux qui se sont exprimés, après des analyses ardues des publications en la matière, et notamment les rapports du KCE ".

Selon Jacques de Toeuf, " les agressions dans les médias sont lancées par des médecins qui tiennent pour vérité une autre série d'indications de mammographie de dépistage que celle qui fait l'objet d'un consensus actuel. Nous nous trouvons devant des querelles de médecins de pratiques différentes, où chacun va chercher dans la littérature les arguments qui lui conviennent".

La pertinence de l'examen radiologique de dépistage "fait l'objet de controverse permanente depuis plus de 20 ans".

"Certains remettent d'ailleurs en cause l'utilité ou l'efficacité du dépistage systématique. Certains se sont reconvertis au dépistage ciblé sur des patientes à risque plutôt que de le généraliser, certains continuent à vouloir dépister de façon la plus large possible toute la population de classe d'âge. "

Soutien à De Block

Maggie De Block n'a donc, selon de Toeuf, fait qu'entériner le travail des experts et leur synthèse approuvée de tous, " attitude normale pour une ministre ".

Le comité directeur de l'Absym, réuni mercredi soir, doit se résoudre à " condamner ce genre de manoeuvre guerrière" et "souhaiter exprimer son soutien à l'égard de la ministre ".

Rétroactes : avant 2015, rappelle l'Absym, "la nomenclature connaissait deux prestations de mammographie, l'une appelée " Mammotest ", examen de dépistage pour des patients asymptomatiques, gratuit, dont l'organisation est confiée aux Communautés. L'autre est un examen mammographique diagnostique, attestable sans condition, quel que soit l'âge de la patiente, avec un ticket modérateur à charge de la patiente".En 2011, dans le cadre de la réalisation de son plan cancer, Onkelinx crée une prestation de mammographie gratuite pour les patientes à risque de cancer. Son arrêté est mis au frigo en raison de la crise politique. Maggie De Block, " avec une courtoisie dont il faut la féliciter ", publie l'arrêté fin 2015.Les radiologues demandent toutefois la suppression du code " mammographie sans condition " pour des raisons de santé publique et de lutte contre les examens inutiles.Le CTM poursuit alors ses travaux et rédige une nouvelle prestation de nomenclature, " qui permet également le dépistage individuel gratuit pour les femmes sans risque et cela, pour des catégories d'âge plus vastes que celles prises en compte pour le Mammotest ".La tranche d'âge couverte passe alors de 50-70 ans à 45-74 ans.Cette nouvelle nomenclature est votée à l'unanimité par les médecins du CTM (syndicats médicaux, universités, mutuelles), la médico-mut et le comité de l'assurance. " En même temps, des conditions cliniques sont ajoutées à la prestation de la mammographie classique, pour la rendre vraiment diagnostique. "Cette nomenclature est publiée au Moniteur fin février 2018, respectant donc " scrupuleusement l'avis de l'ensemble des groupes médicaux qui se sont exprimés, après des analyses ardues des publications en la matière, et notamment les rapports du KCE ".Selon Jacques de Toeuf, " les agressions dans les médias sont lancées par des médecins qui tiennent pour vérité une autre série d'indications de mammographie de dépistage que celle qui fait l'objet d'un consensus actuel. Nous nous trouvons devant des querelles de médecins de pratiques différentes, où chacun va chercher dans la littérature les arguments qui lui conviennent". La pertinence de l'examen radiologique de dépistage "fait l'objet de controverse permanente depuis plus de 20 ans". "Certains remettent d'ailleurs en cause l'utilité ou l'efficacité du dépistage systématique. Certains se sont reconvertis au dépistage ciblé sur des patientes à risque plutôt que de le généraliser, certains continuent à vouloir dépister de façon la plus large possible toute la population de classe d'âge. "Maggie De Block n'a donc, selon de Toeuf, fait qu'entériner le travail des experts et leur synthèse approuvée de tous, " attitude normale pour une ministre ".Le comité directeur de l'Absym, réuni mercredi soir, doit se résoudre à " condamner ce genre de manoeuvre guerrière" et "souhaiter exprimer son soutien à l'égard de la ministre ".