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En Belgique francophone, en 2014, 5.619 cas de maltraitance ont été dénoncés à SOS Enfants. À la lecture du rapport du Centre fédéral d'expertise (KCE), on se rend compte du manque d'implication des médecins généralistes et des professionnels de la santé: seuls 3 % des signalements de violence envers les enfants proviennent des généralistes, a relevé la députée communautaire Valérie De Bue (MR).Les professionnels de la santé, eux, sont à l'origine de 9 % des plaintes en Fédération Wallonie-Bruxelles. Plusieurs recommandations sont mises sur la table. Elles touchent de nombreuses compétences au sein du Parlement francophone. Une recommandation précise concerne justement la formation des médecins, et de tous les professionnels de la santé - gynécologues, sages-femmes, urgentistes, ... -, qui devraient jouer un rôle important dans la détection précoce et le diagnostic." L'idée est aussi de mieux communiquer avec les familles afin de leur permettre d'aborder le sujet et de trouver des solutions, parfois même avant la naissance ", résume la parlementaire.Les professionnels de la santé, eux, sont à l'origine de 9 % des plaintes en Fédération Wallonie-Bruxelles. Plusieurs recommandations sont mises sur la table. Elles touchent de nombreuses compétences au sein du Parlement francophone. Les chiffres sont interpellants dans la mesure où en Flandre, par exemple, le secteur de la santé semble davantage sensibilisé et apte à effectuer des signalements, le taux atteignant 20 %.Dès lors, une des recommandations émises par le KCE concerne justement la formation des médecins, et de tous les professionnels de la santé - gynécologues, sages-femmes, urgentistes, ... -, qui devraient jouer un rôle important dans la détection précoce et le diagnostic." L'idée est aussi de mieux communiquer avec les familles afin de leur permettre d'aborder le sujet et de trouver des solutions, parfois même avant la naissance ", résume la parlementaire.À cet égard, elle a notamment demandé au ministre de l'Enseignement supérieur s'il pouvait assurer un suivi au niveau de la formation des médecins dans le cursus étudiant.Jean-Claude Marcourt a d'emblée reconnu que la maltraitance était une thématique particulièrement délicate, notamment parce qu'elle mobilise de nombreux secteurs. Le corps médical, bien sûr, mais aussi les services de police et les services judiciaires, l'aide à l'enfance, etc." Les questionnements relatifs au partage d'informations et au secret professionnel démontrent à quel point la maltraitance infantile est une problématique transversale. Une personne constatant une maltraitance peut-elle être dispensée du secret professionnel? Ce secret peut-il être partagé entre professionnels de l'aide? Est-on tenu au secret professionnel face aux parents? ", a énuméré le ministre socialiste.Avant de reconnaître qu'effectivement, les recommandations portant sur la prévention et la détection de cette maltraitance infantile recouvrent davantage le champ de formation de nos médecins.Cependant, " au sein de nos Universités, différents enseignements abordent cette question, notamment lorsqu'ils approchent le phénomène des bébés secoués et les conséquences désastreuses que cela peut avoir sur le jeune enfant. D'autres enseignants se penchent sur la question lors d'activités cliniques organisées en master. Comme vous le savez, la conception des programmes d'enseignement relève de la liberté académique de chaque institution ", s'est senti obligé de nuancer Jean-Claude Marcourt.Le ministre de la formation universitaire se satisfait visiblement des approches actuelles, lors d'enseignements théoriques mais également sous un angle davantage clinique et pratique. Renvoyant les attentes d'amélioration vers à la Conférence interministérielle de la Santé." Le chemin semble encore long puisque la problématique va seulement être abordée par la Conférence interministérielle. C'est un sujet assez compliqué: transversal, il touche non seulement différentes compétences, mais aussi différents niveaux de pouvoir. Je vous invite à ne pas seulement attendre les conclusions des tables rondes mais à y être proactif, pour enrayer ce phénomène et y répondre de la manière la plus adéquate possible ", a déploré en réplique la députée De Bue.