Comme plusieurs autres ministres du gouvernement régional, ceux-ci ont répondu à de nombreuses questions de députés bruxellois lors d'une première réunion en vidéoconférence d'une commission mixte du parlement bruxellois appelée à se réunir toutes les semaines pour assurer le suivi des pouvoirs spéciaux confiés au gouvernement Vervoort dans le contexte de la crise liée à la pandémie de Covid-19.

"On ignore si une personne qui quitte l'hôpital avec des indices de guérison a encore une charge virale ou non. Je ne crois pas beaucoup à la piste du certificat de guérison", a commenté le ministre-présidnet bruxellois Rudi Vervoort (PS).

De son côté, Alain Maron (Ecolo) a souligné que les personnes sortant de l'hôpital étaient tombées malades au sein de la maison de repos avant. Il n'est par conséquent pas opportun de mettre en place une structure d'accueil intermédiaire entre l'hôpital et la maison de repos.

Plus largement, le ministre de la Santé a reconnu qu'il continuait de manquer, de manière flagrante de matériel de protection et de testing, ce qui engendre légitimement, selon lui, un sentiment d'abandon du personnel des maisons de repos mais aussi d'autres secteurs de la santé.

En ce qui concerne le testing, le Fédéral a annoncé, à l'occasion d'une conférence interministérielle de la santé, jeudi matin, une montée en puissances du nombre de tests "dans les prochains jours". Iriscare mène une réflexion sur la stratégie à mettre en place pour les organiser à Bruxelles, et sur une autre pour anticiper la période "post-test", a poursuivi Alain Maron.

"La situation est imparfaite et compliquée. Personne n'a anticipé une crise d'une telle ampleur. Nous devons tout construire dans un contexte dans lequel des gens sont malades. Nous apprenons en marchant", a commenté le ministre, exprimant par ailleurs ses pensées pour le personnel soignant mais aussi les gardiens de parcs et les travailleurs de l'Agence Bruxelles Propreté.

Le ralentissement se confirme (Marius Gilbert)

"Le ralentissement se confirme, le pic d'hospitalisations/USI (admissions aux soins intensifs, NDLR) nettes pourrait être atteint en début de semaine prochaine", a commenté mercredi l'épidémiologiste Marius Gilbert sur Twitter, après le point presse sur l'épidémie de coronavirus par les autorités sanitaires.

"Attention, l'augmentation des décès se poursuivra vraisemblablement au-delà de cette date", a toutefois ajouté le directeur du laboratoire d'épidémiologie spatiale de l'ULB.

Sur les dernières 24 heures, 560 personnes ont été hospitalisées et 67 personnes ont été admises aux soins intensifs, a communiqué mercredi le centre interfédéral du SPF Santé publique.

"Aujourd'hui, on voit que la force de l'épidémie diminue peu à peu", a déclaré le virologue Emmanuel André. "C'est néanmoins trop tôt pour dire quand aura lieu le pic ou le plateau."

"Nous savons que les mesures que nous prenons et la tendance que nous observons vont dans le bon sens, même si le nombre de personnes qui doivent encore être hospitalisées ces jours ci reste très élevés", a-t-il poursuivi. "Il faut absolument maintenir les efforts pour garder cette situation le plus possible sous contrôle. Cela concerne chacun."

Le ralentissement se constate également dans l'augmentation du nombre de jours nécessaires au doublement des statistiques de cas recensés, décès, hospitalisations et admissions en soins intensifs, pointe encore Marius Gilbert.

Il faut désormais cinq jours pour que le total de cas confirmés soit multiplié par deux, contre moins de trois à la mi-mars. L'évolution est encore plus spectaculaire pour les autres données: le doublement prend actuellement près de huit jours pour le nombre de patients aux soins intensifs (contre moins de deux à la mi-mars), sept jours pour les hospitalisations (un et demi à la mi-mars) et cinq jours pour le total de décès (un et demi à la mi-mars).

Comme plusieurs autres ministres du gouvernement régional, ceux-ci ont répondu à de nombreuses questions de députés bruxellois lors d'une première réunion en vidéoconférence d'une commission mixte du parlement bruxellois appelée à se réunir toutes les semaines pour assurer le suivi des pouvoirs spéciaux confiés au gouvernement Vervoort dans le contexte de la crise liée à la pandémie de Covid-19."On ignore si une personne qui quitte l'hôpital avec des indices de guérison a encore une charge virale ou non. Je ne crois pas beaucoup à la piste du certificat de guérison", a commenté le ministre-présidnet bruxellois Rudi Vervoort (PS). De son côté, Alain Maron (Ecolo) a souligné que les personnes sortant de l'hôpital étaient tombées malades au sein de la maison de repos avant. Il n'est par conséquent pas opportun de mettre en place une structure d'accueil intermédiaire entre l'hôpital et la maison de repos. Plus largement, le ministre de la Santé a reconnu qu'il continuait de manquer, de manière flagrante de matériel de protection et de testing, ce qui engendre légitimement, selon lui, un sentiment d'abandon du personnel des maisons de repos mais aussi d'autres secteurs de la santé. En ce qui concerne le testing, le Fédéral a annoncé, à l'occasion d'une conférence interministérielle de la santé, jeudi matin, une montée en puissances du nombre de tests "dans les prochains jours". Iriscare mène une réflexion sur la stratégie à mettre en place pour les organiser à Bruxelles, et sur une autre pour anticiper la période "post-test", a poursuivi Alain Maron. "La situation est imparfaite et compliquée. Personne n'a anticipé une crise d'une telle ampleur. Nous devons tout construire dans un contexte dans lequel des gens sont malades. Nous apprenons en marchant", a commenté le ministre, exprimant par ailleurs ses pensées pour le personnel soignant mais aussi les gardiens de parcs et les travailleurs de l'Agence Bruxelles Propreté.