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Un sentiment d'urgence face à un constat interpellant : aucune annonce n'a été faite au sortir de la conférence interministérielle du 30 mars dernier. Doyens, futurs diplômés et parlementaires attendaient de cette réunion, sinon un mémorandum sur la limitation adéquate de l'afflux d'étudiants de médecine à l'échelle nationale, à tout le moins un large débat en vue de préciser les solutions pratiques.Pour mémoire, la ministre fédérale a accepté de délivrer un numéro à tous ceux qui terminaient leurs études cette année. Ce n'est un secret pour personne, cette mesure autorisée par un lissage négatif ressemble à un one-shot, elle ne pourra pas être reproduite indéfiniment. Une énorme responsabilité repose dès lors sur les décideurs communautaires.Seulement voilà, Maggie De Block a assisté à cette fameuse conférence. Contrairement aux ministres communautaires de l'Enseignement, le socialiste wallon Jean-Claude Marcourt et son homologue flamande du CD&V Hilde Crevits. Il n'y a donc pas eu de discussion. " À chacun sa responsabilité. Mais participer à une réunion interministérielle, où vous êtes seule, c'est vraiment montrer qu'il n'y a pas de dialogue possible et que l'on ne souhaite pas avancer sur le dossier. La dernière chose que l'on pourrait encore faire, c'est adresser un nouveau courrier aux ministres en charge, afin de leur signifier leurs missions et leurs devoirs ", a affirmé la députée Caroline Cassart-Mailleux (MR) en Commission de la Chambre. " Le cadastre sera prêt comme promis " Il faut reconnaître que Maggie De Block respecte pour l'heure ses engagements. Elle l'a confirmé ce mardi, le cadastre dynamique sera opérationnel pour l'été prochain. " Mon administration avance sur ce qui a été promis, le cadastre amélioré des médecins. Celui-ci donnera une photographie de leur activité professionnelle et de leur densité par rapport à la population, et est en phase de finalisation. Il sera prêt pour la mi-2015 comme promis dès le début. Les travaux pourront être lancés dans la foulée. Il s'agira de projeter les évolutions possibles de cette force de travail selon plusieurs scénarios et de mesurer leur impact en termes de réponse aux besoins, selon des paramètres principaux, c'est-à-dire l'évolution de la population et la consommation en soins ", a précisé la ministre libérale flamande.Tandis que les communautés n'ont visiblement encore rien décidé pour honorer leur partie du contrat (l'amélioration de l'examen d'entrée en vigueur depuis quinze ans en Flandre, la sélection préalable en Fédération Wallonie-Bruxelles ).Restant interdite devant l'obstination politique des francophones, Valerie Van Peel (N-VA) s'est surtout inquiétée du peu de temps qu'il restait avant la prochaine rentrée académique face à la lenteur que peut prendre le processus d'adoption d'un décret." Cela signifie qu'une année entière d'études risque d'être sacrifiée au nom du refus idéologique de quelques-uns, qui n'ont pas souhaité organiser un examen d'entrée ", s'est dédouanée moralement la ministre De Block. Comment lui donner tort face au peu de cas accordé par les responsables communautaires à la concertation entre niveaux de pouvoir.