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C'est pourquoi les députées Ecolo-Groen Muriel Gerkens et Anne Dedry se sont penchées sur le berceau des MAACS afin d'améliorer leur sort. Et consultent afin de remplir les trous d'un embryon de proposition de loi, d'où un débat organisé au Parlement avec les forces en présence : doyens, étudiants, hôpitaux, experts et syndicalistes. Le débat organisé lundi (lire ci-contre) a surtout démontré la réussite presque insolente de l'asbl qui, chez les MCG, brise la coalition entre l'employeur, l'hôpital et le maître de stage. Chez les candidats spécialistes, une asbl de ce type prendrait également en charge la partie administrative ainsi que la répartition des prestations dans les lieux de stage et la vérification du temps de travail. Le hic est évidemment la variabilité des situations due aux nombreuses spécialités qui existent. La partie ne sera pas aussi simple que pour les médecins généralistes. On peut s'interroger en outre sur la légitimité d'offrir une couverture sociale complète à des médecins en formation même si de par la longueur extrême de leurs études, les MACCS perdent entre 9 et 11 années de droits à la pension. De l'autre côté du fusil, l'hôpital-employeur rechigne devant les coûts du travail que peut engendrer une couverture sociale complète. Par ailleurs, faut-il absolument que tous les " stagiaires " (un terme un peu condescendant) bénéficient des mêmes conditions de travail ? C'est une des questions pour le moment sans réponse. Beaucoup de jeunes se plaignent de la qualité de la formation et surtout du fait qu'ils sont d'abord de la main d'oeuvre avant d'être des " élèves ". Mais apparemment, le fossé entre le tronc commun et la spécialité serait apparemment plus grand qu'entre la spécialité et le grand saut dans la vie professionnelle. Quoi qu'il en soit, la dure vie du MACCS n'est que le prélude à la folle existence qui l'attend en tant que médecin spécialiste confirmé.