Chers experts,

Ce qui suit est un avis personnel pour la nouvelle année. Pas au nom de la Task Force Pédiatrie ou de l'Académie belge de pédiatrie. Mais comme une incitation à la réflexion et au débat.

Comme vous, je suis très préoccupé par l'évolution des infections. Mais aussi par le risque que les enfants et les écoles deviennent très vite les principales victimes de la 5e vague.

N'est-il pas temps de réfléchir à un autre paradigme ? Nous sommes confrontés à des choix difficiles, mais la situation actuelle n'est plus tenable.

Lettre aux experts concernant la 5e vague dans les écoles

Un écouvillon le dimanche soir ?

Le résultat de la concertation entre les ministres de l'éducation et de la santé est que chaque parent doit désormais mettre un écouvillon dans le nez de ses enfants le dimanche soir. Existe-t-il un modèle qui montre que cela va avoir un effet significatif sur la propagation du virus avec la montée en flèche prévue de la circulation du virus dans la société et parmi les enfants ? La conséquence est que de nombreux enfants asymptomatiques seront positifs et que de nombreuses familles devront être mises en quarantaine. Je pense que beaucoup de parents ne prendront pas ce risque si leur enfant est asymptomatique. La responsabilité politique sera transférée aux parents... Et les parents seront confrontés à des dilemmes très inconfortables. Une enquête publiée aujourd'hui montre que seuls 8% des parents le feront.

De plus, la décision selon laquelle les enfants non infectés d'un parent positif doivent également être mis en quarantaine entraînera une augmentation du nombre d'enfants en quarantaine, étant donné le nombre croissant de parents qui seront infectés au cours des prochaines semaines (et pas seulement par leurs enfants).

Cette situation devient intenable. Des données récentes montrent qu'on est presque totalement impuissants face à Omicron, même avec un lockdown complet.

Le résultat de la concertation entre les ministres de l'éducation et de la santé est que chaque parent doit désormais mettre un écouvillon dans le nez de ses enfants le dimanche soir.

Même avec des mesures moins strictes dans les écoles, nous craignons que de nombreuses écoles/classes doivent fermer d'ici 2 à 3 semaines. L'école étant le secteur par excellence parfaitement contrôlable sans conséquences financières immédiates, la tentation d'y intervenir en priorité sera grande, avec toutes les conséquences dommageables à long terme pour les enfants et donc pour notre société. Les écoles sont un secteur essentiel. (Voir ci-dessous les effets à long terme de la fermeture des écoles).

Ne serait-il pas plus logique de mettre en quarantaine toutes les personnes qui ne veulent pas se faire vacciner et les personnes à haut risque (cela demande un certain courage politique) pour, espérer que lors de la 5e vague, les hôpitaux ne seront pas surchargés ? Cela peut être décidé aussi rapidement que la fermeture de classes et d'écoles... ou d'événements et de cafés... ou de salons de coiffure et de billard... L'impact économique de cette mesure doit être calculé. Mais le soutien de la population qui est vaccinée (la grande majorité) sera beaucoup plus important et le message simple et clair.

Circulation contrôlée du virus

Par conséquent, mon plaidoyer : laissez le virus circuler de manière contrôlée parmi les adultes vaccinés et les enfants, vaccinés ou non, protégez les personnes présentant un risque accru et convainquez les non-vaccinés en édictant des mesures strictes à leur égard si l'obligation de vaccination ne peut/veut pas être introduite. Ne testez que les patients symptomatiques ou les HRC qui sont à risque d'infecter des personnes à risque. Les économies financières seront énormes si l'on fait moins de tests, si l'on permet aux gens de travailler s'ils ne sont pas symptomatiques. L'argent pourrait alors être utilisé e.a. pour le soutien psychologique des enfants et des adultes, l'élimination des retards scolaires, un accompagnement intensif pour les enfants obèses et un soutien supplémentaire pour les soins intensifs. La charge des médecins généralistes, de la médecine scolaire et des centres de testing et autres diminuera également fortement. Cependant, la pression sur les soins intensifs, où plusieurs milliers de personnes travaillent, deviendra pendant une courte période peut-être, mais pas certainement, très difficile et des décisions éthiques difficiles devront parfois être prises.

Avec les variantes précédentes, il a déjà été montré qu'une diminution du niveau d'éducation entraîne à long terme plus d'années de vie perdues que le Covid. Cette différence sera encore plus grande avec Omicron.

Bonne année

Chers experts,Ce qui suit est un avis personnel pour la nouvelle année. Pas au nom de la Task Force Pédiatrie ou de l'Académie belge de pédiatrie. Mais comme une incitation à la réflexion et au débat.Comme vous, je suis très préoccupé par l'évolution des infections. Mais aussi par le risque que les enfants et les écoles deviennent très vite les principales victimes de la 5e vague. N'est-il pas temps de réfléchir à un autre paradigme ? Nous sommes confrontés à des choix difficiles, mais la situation actuelle n'est plus tenable.Le résultat de la concertation entre les ministres de l'éducation et de la santé est que chaque parent doit désormais mettre un écouvillon dans le nez de ses enfants le dimanche soir. Existe-t-il un modèle qui montre que cela va avoir un effet significatif sur la propagation du virus avec la montée en flèche prévue de la circulation du virus dans la société et parmi les enfants ? La conséquence est que de nombreux enfants asymptomatiques seront positifs et que de nombreuses familles devront être mises en quarantaine. Je pense que beaucoup de parents ne prendront pas ce risque si leur enfant est asymptomatique. La responsabilité politique sera transférée aux parents... Et les parents seront confrontés à des dilemmes très inconfortables. Une enquête publiée aujourd'hui montre que seuls 8% des parents le feront.De plus, la décision selon laquelle les enfants non infectés d'un parent positif doivent également être mis en quarantaine entraînera une augmentation du nombre d'enfants en quarantaine, étant donné le nombre croissant de parents qui seront infectés au cours des prochaines semaines (et pas seulement par leurs enfants).Cette situation devient intenable. Des données récentes montrent qu'on est presque totalement impuissants face à Omicron, même avec un lockdown complet.Même avec des mesures moins strictes dans les écoles, nous craignons que de nombreuses écoles/classes doivent fermer d'ici 2 à 3 semaines. L'école étant le secteur par excellence parfaitement contrôlable sans conséquences financières immédiates, la tentation d'y intervenir en priorité sera grande, avec toutes les conséquences dommageables à long terme pour les enfants et donc pour notre société. Les écoles sont un secteur essentiel. (Voir ci-dessous les effets à long terme de la fermeture des écoles).Ne serait-il pas plus logique de mettre en quarantaine toutes les personnes qui ne veulent pas se faire vacciner et les personnes à haut risque (cela demande un certain courage politique) pour, espérer que lors de la 5e vague, les hôpitaux ne seront pas surchargés ? Cela peut être décidé aussi rapidement que la fermeture de classes et d'écoles... ou d'événements et de cafés... ou de salons de coiffure et de billard... L'impact économique de cette mesure doit être calculé. Mais le soutien de la population qui est vaccinée (la grande majorité) sera beaucoup plus important et le message simple et clair.Par conséquent, mon plaidoyer : laissez le virus circuler de manière contrôlée parmi les adultes vaccinés et les enfants, vaccinés ou non, protégez les personnes présentant un risque accru et convainquez les non-vaccinés en édictant des mesures strictes à leur égard si l'obligation de vaccination ne peut/veut pas être introduite. Ne testez que les patients symptomatiques ou les HRC qui sont à risque d'infecter des personnes à risque. Les économies financières seront énormes si l'on fait moins de tests, si l'on permet aux gens de travailler s'ils ne sont pas symptomatiques. L'argent pourrait alors être utilisé e.a. pour le soutien psychologique des enfants et des adultes, l'élimination des retards scolaires, un accompagnement intensif pour les enfants obèses et un soutien supplémentaire pour les soins intensifs. La charge des médecins généralistes, de la médecine scolaire et des centres de testing et autres diminuera également fortement. Cependant, la pression sur les soins intensifs, où plusieurs milliers de personnes travaillent, deviendra pendant une courte période peut-être, mais pas certainement, très difficile et des décisions éthiques difficiles devront parfois être prises.Avec les variantes précédentes, il a déjà été montré qu'une diminution du niveau d'éducation entraîne à long terme plus d'années de vie perdues que le Covid. Cette différence sera encore plus grande avec Omicron.Bonne année