Les forces de l'ordre ont dû intervenir à Anderlecht et Ixelles dans la nuit du samedi à dimanche. Dans la première de ces deux communes bruxelloises, environ 500 personnes se sont réunies autour d'un grand feu, avec des boissons et de la musique. Dans la seconde, plusieurs centaines de personnes ont fait la fête sur et à proximité de la place Flagey. A chaque fois, il a très peu voire pas du tout été question de port d'un masque buccal ou de garder ses distances.

Le fait que des scènes similaires se soient déjà produites à Flagey en début de semaine fait sourciller Marc Van Ranst. "Cela dure depuis quelques jours déjà. En tant que policier, vous devez le savoir et essayer d'empêcher que tant de personnes s'y rassemblent. Alors agissez un peu plus tôt", recommande-t-il. "Vous pouvez rester là et empêcher ces gens de se réunir à 1.500 ou plus. Cela doit sûrement fonctionner."

Le virologue ne se montre pas non plus très compréhensif vis-à-vis des fêtards. "Où étaient ces gens, n'ont-ils rien retenu de ces derniers mois? ", s'est-il interrogé. "Nous avons encore plus de cas par jour que, par exemple, à Pékin, où les gens sont très inquiets et où de nouvelles mesures sont prises."

Même son de cloche du côté d'Yves Van Laethem, le porte-parole interfédéral coronavirus, interrogé sur RTL-TVI. "Ce qui s'est passé Place Flagey à Ixelles et à Anderlecht, c'est l'antithèse de ce qu'on souhaite. Des centaines de personnes proches les unes des autres, qui parlent et chantent, qui n'ont pas de masques, qui n'ont pas lavé leurs mains récemment. On est dans le prototype même de ce qu'on essaye d'éviter, mais qu'on observe à certains moments quand on se balade dans Bruxelles, en voyant des terrasses assez bondées. La distanciation n'est pas très bonne pendant la journée", souligne-t-il.

A ses yeux, les rassemblements continuent à faire courir un risque. "Même si le virus circule peu, et on le voit dans les chiffres, il est toujours présent. Je prends l'exemple de Pékin, quand il n'est pas là pendant des semaines, il est encore là. Il n'a pas disparu ici comme ailleurs. Il y a un risque pour eux et pour leurs proches ainsi que les membres plus âgés de leur famille", a-t-il mis en garde.

Via Twitter, le prédécesseur de M. Van Laethem, Emmanuel André, illustre son propos en faisant référence au cas de l'Allemagne, où le taux de reproduction du virus, qui correspond au nombre moyen de personnes infectées par un malade, est remonté à 1.79. "Un premier signal d'alerte sérieux qui devrait rappeler à tous les pays européens que l'épidémie profitera de chaque opportunité pour reprendre de sa force. C'est pas le moment de faire la fête... on y perdrait beaucoup!", insiste le scientifique.

D'après Belga

Les forces de l'ordre ont dû intervenir à Anderlecht et Ixelles dans la nuit du samedi à dimanche. Dans la première de ces deux communes bruxelloises, environ 500 personnes se sont réunies autour d'un grand feu, avec des boissons et de la musique. Dans la seconde, plusieurs centaines de personnes ont fait la fête sur et à proximité de la place Flagey. A chaque fois, il a très peu voire pas du tout été question de port d'un masque buccal ou de garder ses distances. Le fait que des scènes similaires se soient déjà produites à Flagey en début de semaine fait sourciller Marc Van Ranst. "Cela dure depuis quelques jours déjà. En tant que policier, vous devez le savoir et essayer d'empêcher que tant de personnes s'y rassemblent. Alors agissez un peu plus tôt", recommande-t-il. "Vous pouvez rester là et empêcher ces gens de se réunir à 1.500 ou plus. Cela doit sûrement fonctionner." Le virologue ne se montre pas non plus très compréhensif vis-à-vis des fêtards. "Où étaient ces gens, n'ont-ils rien retenu de ces derniers mois? ", s'est-il interrogé. "Nous avons encore plus de cas par jour que, par exemple, à Pékin, où les gens sont très inquiets et où de nouvelles mesures sont prises." Même son de cloche du côté d'Yves Van Laethem, le porte-parole interfédéral coronavirus, interrogé sur RTL-TVI. "Ce qui s'est passé Place Flagey à Ixelles et à Anderlecht, c'est l'antithèse de ce qu'on souhaite. Des centaines de personnes proches les unes des autres, qui parlent et chantent, qui n'ont pas de masques, qui n'ont pas lavé leurs mains récemment. On est dans le prototype même de ce qu'on essaye d'éviter, mais qu'on observe à certains moments quand on se balade dans Bruxelles, en voyant des terrasses assez bondées. La distanciation n'est pas très bonne pendant la journée", souligne-t-il. A ses yeux, les rassemblements continuent à faire courir un risque. "Même si le virus circule peu, et on le voit dans les chiffres, il est toujours présent. Je prends l'exemple de Pékin, quand il n'est pas là pendant des semaines, il est encore là. Il n'a pas disparu ici comme ailleurs. Il y a un risque pour eux et pour leurs proches ainsi que les membres plus âgés de leur famille", a-t-il mis en garde. Via Twitter, le prédécesseur de M. Van Laethem, Emmanuel André, illustre son propos en faisant référence au cas de l'Allemagne, où le taux de reproduction du virus, qui correspond au nombre moyen de personnes infectées par un malade, est remonté à 1.79. "Un premier signal d'alerte sérieux qui devrait rappeler à tous les pays européens que l'épidémie profitera de chaque opportunité pour reprendre de sa force. C'est pas le moment de faire la fête... on y perdrait beaucoup!", insiste le scientifique.D'après Belga