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Pour pallier le pic de diplômés rencontré dans les années 2000, un examen d'entrée avait été instauré en 2003-2004. Il avait ensuite été remplacé, dès 2006, par un système de régulation des étudiants non-résidents, toujours d'application aujourd'hui. Le nombre d'inscrits étrangers ne peut ainsi pas dépasser 30% des inscriptions globales.Depuis, le nombre d'inscrits progresse d'environ 8% par an. 950 ont tenté leur chance pour l'année académique 2014-2015. Au même rythme, ils seront près de 1.500 en 2020.Pour l'ULg, l'ULB, l'UCL et l'UNamur, cette évolution pose problème. D'abord parce le nombre d'animaux disponibles pour permettre l'apprentissage des étudiants ne cesse de diminuer, que ce soit pour des consultations ou pour des autopsies."Lorsqu'on se retrouve à 20 autour d'un animal, il se sent cerné et il y a donc des choses qu'on ne peut plus faire", souligne Pascal Leroy, doyen de la faculté de médecine vétérinaire de l'ULg (la seule université à proposer un programme de master, ndlr). "De même, que faire quand on se retrouve dans une salle de 60 microscopes à 377 personnes, c'est-à-dire le nombre actuel d'inscrits en 1er master ? "Dans une analyse transmise au conseil des recteurs, les quatre facultés de médecine vétérinaire soulignent qu'elles doivent gérer l'augmentation des effectifs à budget égal, alors que les moyens matériels et humains sont limités.Le taux d'encadrement est déjà inférieur à celui recommandé par l'AEEV (Association Européenne des Etablissements d'Enseignement Vétérinaire). Cette structure doit réaliser un audit des universités belges en 2019. Si rien ne change, l'ULg court le risque de ne plus pouvoir former de spécialistes reconnus par le Collège européen, tandis que les diplômés pourraient ne plus pouvoir exercer en dehors de la Belgique.Les quatre universités demandent donc qu'un filtre à l'entrée soit instauré, de manière à limiter le nombre d'inscrits en 1er master à 250. Elles souhaitent également que le nombre d'étudiants non-résidents soit revu à la baisse, "afin de couvrir les besoins en FWB" et de permettre aux Belges "d'avoir une chance raisonnable d'accéder au cursus vétérinaire en FWB"."On pourrait s'inspirer de ce qui est en train de se passer en médecine", conclut Pascal Leroy.