Pendant sa campagne, le candidat Trump (qui deviendra président en janvier) avait violemment attaqué l'ObamaCare, système mis en place, après bien des difficultés, par Barack Obama. Selon Kieke Okma, professeur invitée à la KU Leuven, la position du prochain président américain sur les autres pans de la sécurité sociale, comme le programme MediCare et le système de pension pour personnes âgées Social Security est de les conserver. Son attention se porte plutôt sur la libéralisation du marché pour certaines assurances privées. Il a de toute façon reformulé son projet inspiré par l'aile droite du Parti républicain.

Medical saving accounts

Il plaide pour ce qu'il appelle le "medical savings accounts". "Les Américains pourraient se constituer un bas de laine avec des abattements fiscaux via un compte d'épargne, explique de son côté Bart Kerreman,expert des Etats-Unis à la KUL. En même temps, le patient pourrait s'assurer via un plan d'assurance avec une franchise substantielle. Cette franchise, couplée à une forte dérégulation du marché, devrait pousser les primes d'assurance à la baisse. La franchise serait payée précisément par le compte d'épargne."

Si Trump maintient MediCare (couverture fédérale pour les personnes personnes âgées), il propose de modifier Medicaid (couverture pour les plus pauvres gérée par les Etats) par le système des "block grants" (budget garanti par le Fédéral pour des programmes spécifiques à gérer librement par les Etats). Il est également favorable à l'importation libre des médicaments comme cela se pratique au Canada où le prix des médicaments est nettement plus bas. L'industrie pharmaceutique s'est d'emblée prononcée contre cette proposition.

"Trump se positionne également pour la simplification des règles d'accès aux nouveaux médicaments, une attention plus grande par rapport à la fraude et la mauvaise utilisation des médicaments et une plus grande transparence par rapport au prix des médicaments pour que le patient ait une meilleure connaissance du marché", explique Kieke Okma.

On passera vite le programme santé d'Hillary Clinton puisqu'elle a perdu mais il consistait à approfondir l'ObamaCare sans pour autant aller jusqu'à la proposition de Bernie Sanders d'une véritable sécurité sociale à l'Européenne.

Baisse du nombre d'assurés

Une étude récente du Commonwealth Fund (1) accable le programme de Trump. "En gros, croit savoir Kieke Okma, il mènerait à une baisse du nombre de personnes couvertes, il favoriserait les riches et mènerait à une augmentation de la dette." La proposition Clinton aurait mené à une dette encore plus grande mais à moins d'exclus et une amélioration de la condition des revenus bas et moyens.

Selon le Pr Okma, il ne faut pas s'attendre à ce que Donald Trump fasse des soins de santé sa priorité. D'autres dossiers l'attendent.

Ce qu'on peut dire, c'est que supprimer l'ObamaCare ne sera pas une mince affaire. Les démocrates ont relativement cadenassé l'Affordable Care Act (le nom officiel de l'ObamaCare). Pour Bart Deelen, responsable des affaires internationales à l'ambassade de Belgique à Washington."supprimer la couverture santé de millions d'Américains qui pour la première fois se sont vus délivrer des soins de santé sans leur offrir une alternative est politiquement risqué. Tout au plus, il y aura dans les années qui viennent des 'bricolages' autour de l'ACA..."

Kieke Okma (qui, rappelons-le s'exprimait avant les élections) ne voit pas non plus les Républicains qui luttent en ce moment pour une confortable majorité au Sénat et au Congrès se pencher sur la cette loi rapidement. "Trump pourrait tout au plus mettre en place les 'block grants' pour Medicaid. Mais cela sanctionnerait les Etats les plus pauvres et les plus conservateurs."

(1) Commonwealth Fund (2016). New Reports: Impact of Clinton and Trump Health Reform Proposals. www.cwf.org

Pendant sa campagne, le candidat Trump (qui deviendra président en janvier) avait violemment attaqué l'ObamaCare, système mis en place, après bien des difficultés, par Barack Obama. Selon Kieke Okma, professeur invitée à la KU Leuven, la position du prochain président américain sur les autres pans de la sécurité sociale, comme le programme MediCare et le système de pension pour personnes âgées Social Security est de les conserver. Son attention se porte plutôt sur la libéralisation du marché pour certaines assurances privées. Il a de toute façon reformulé son projet inspiré par l'aile droite du Parti républicain.Il plaide pour ce qu'il appelle le "medical savings accounts". "Les Américains pourraient se constituer un bas de laine avec des abattements fiscaux via un compte d'épargne, explique de son côté Bart Kerreman,expert des Etats-Unis à la KUL. En même temps, le patient pourrait s'assurer via un plan d'assurance avec une franchise substantielle. Cette franchise, couplée à une forte dérégulation du marché, devrait pousser les primes d'assurance à la baisse. La franchise serait payée précisément par le compte d'épargne."Si Trump maintient MediCare (couverture fédérale pour les personnes personnes âgées), il propose de modifier Medicaid (couverture pour les plus pauvres gérée par les Etats) par le système des "block grants" (budget garanti par le Fédéral pour des programmes spécifiques à gérer librement par les Etats). Il est également favorable à l'importation libre des médicaments comme cela se pratique au Canada où le prix des médicaments est nettement plus bas. L'industrie pharmaceutique s'est d'emblée prononcée contre cette proposition. "Trump se positionne également pour la simplification des règles d'accès aux nouveaux médicaments, une attention plus grande par rapport à la fraude et la mauvaise utilisation des médicaments et une plus grande transparence par rapport au prix des médicaments pour que le patient ait une meilleure connaissance du marché", explique Kieke Okma. On passera vite le programme santé d'Hillary Clinton puisqu'elle a perdu mais il consistait à approfondir l'ObamaCare sans pour autant aller jusqu'à la proposition de Bernie Sanders d'une véritable sécurité sociale à l'Européenne. Une étude récente du Commonwealth Fund (1) accable le programme de Trump. "En gros, croit savoir Kieke Okma, il mènerait à une baisse du nombre de personnes couvertes, il favoriserait les riches et mènerait à une augmentation de la dette." La proposition Clinton aurait mené à une dette encore plus grande mais à moins d'exclus et une amélioration de la condition des revenus bas et moyens.Selon le Pr Okma, il ne faut pas s'attendre à ce que Donald Trump fasse des soins de santé sa priorité. D'autres dossiers l'attendent. Ce qu'on peut dire, c'est que supprimer l'ObamaCare ne sera pas une mince affaire. Les démocrates ont relativement cadenassé l'Affordable Care Act (le nom officiel de l'ObamaCare). Pour Bart Deelen, responsable des affaires internationales à l'ambassade de Belgique à Washington."supprimer la couverture santé de millions d'Américains qui pour la première fois se sont vus délivrer des soins de santé sans leur offrir une alternative est politiquement risqué. Tout au plus, il y aura dans les années qui viennent des 'bricolages' autour de l'ACA..."Kieke Okma (qui, rappelons-le s'exprimait avant les élections) ne voit pas non plus les Républicains qui luttent en ce moment pour une confortable majorité au Sénat et au Congrès se pencher sur la cette loi rapidement. "Trump pourrait tout au plus mettre en place les 'block grants' pour Medicaid. Mais cela sanctionnerait les Etats les plus pauvres et les plus conservateurs."(1) Commonwealth Fund (2016). New Reports: Impact of Clinton and Trump Health Reform Proposals. www.cwf.org