À moins de deux mois de la date butoir pour former les réseaux, les hôpitaux liégeois ont l'obligation d'avancer. Pour ce faire, tout le monde attendait un positionnement du CHR de Verviers. C'est désormais chose faite.
Aujourd'hui la situation est clarifiée. Le conseil d'administration (CA) du CHR de Verviers a décidé jeudi soir d'intégrer le réseau public formé autour du CHU de Liège. Le dossier a été approuvé par 11 voix pour et 2 contre.
"Le CHR de Verviers souhaitait que son entrée dans un réseau loco-régional soit conditionnée àl'acceptation par le partenaire de garanties très précises, afin de préserver les intérêts des patientsdu CHR de Verviers et de son bassin de soins", justifie l'institution. "La spécificité géographique de Verviers et de sonarrondissement par rapport à ses partenaires constituait un point d'attention majeur pour le CA. Le CHRV ne souhaitait dès lors pas s'engager dans un partenariat sans :
- Des garanties claires sur le maintien d'une offre de soins performante, avec des trajets desoins complets pour les patients de l'arrondissement ;
- Le maintien du rôle actuel de leader du CHR de Verviers dans son bassin de soins, avec uneoffre complète de proximité ;
- La certitude de maintenir une offre de soins qui soit accessible pour tous."
Le MR a tranché
La fédération verviétoise du MR s'est réunie lundi soir pour trancher la question, puisque le parti compte sept représentants au sein du CA du CHR de Verviers et que le PS - quatre représentants au CA - s'était déjà prononcé en faveur du réseau public.
Ce sera donc un " non " à l'intégration du réseau privé formé autour du CHC de Liège. Une décision motivée par le ministre-président de la Communauté française Pierre-Yves Jeholet en personne. " Ce choix n'a pas été fait pour des raisons politiques ou philosophiques, mais en tenant compte de la qualité des soins ", précise le Verviétois à nos confrères de La Meuse et de L'Avenir dans leurs éditions de mardi. " On a analysé les deux offres qui étaient toutes les deux de qualité. Celle du CHC était très complète dès le début, le CHU l'a complétée au fur et à mesure. Et après analyse approfondie, il nous est apparu que l'offre du CHU présente plus de garanties fixes pour l'avenir de l'hôpital de Verviers et sa patientèle. "
Ces garanties sont essentiellement de trois ordres. Des garanties supplémentaires au niveau du droit de véto d'abord, malgré une participation inférieure au CA. La présidence du comité stratégique qui sera mis sur pied au sein du réseau ensuite. Enfin, le maintien des pôles d'excellence actuels, à savoir l'oncologie, la cardiologie interventionnelle ou encore la clinique du sein.
Quid de Sainte-Élisabeth ?
" Il y a encore quelques difficultés spécifiques à Liège, qui se cristallisent autour de la situation de Verviers. Les deux hôpitaux verviétois vont-ils se retrouver dans un même réseau ou pas ? Partout ailleurs, il n'y a aucune ville dont les hôpitaux ne feraient pas partie d'un même réseau ", pointait Stéphan Mercier, président du CA d'Unessa, dans les pages du journal du Médecin il y a moins d'un mois (voir jdM n°2603).
L'hôpital de Ste-Élisabeth faisant déjà partie du réseau du CHC de Liège, Verviers pourrait donc devenir la seule ville de Belgique (hors les cas prévus par la loi) où deux réseaux cohabitent. C'est une possibilité, pour autant que les deux réseaux forment une zone géographique continue au sens de la loi sur les réseaux.
Car contrairement à ce que nos confrères de La Meuse ont pu écrire, la loi ne stipule pas que "les hôpitaux d'une même ville ne peuvent pas appartenir à des réseaux différents" mais bien que "la zone géographique couverte par un réseau hospitalier clinique locorégional est de forme continue". "C'est en tout cas une torsion délicate du concept de zone homogène/contigüe tel que spécifié dans la loi sur les réseaux hospitaliers", note Jacques De Toeuf sur Twitter. "La politique passe, la logique de zone de soins trépasse." Toujours est-il qu'il est difficile d'imaginer dans ces conditions la nécessité d'un arbitrage de la part de la ministre Christie Morreale. La situation de Verviers n'est donc pas, a priori, compromise, et le CHC ne sera pas obligé de vendre ou risqué l'expropriation.
Malmedy, Eupen et St-Vith
Verviers n'est pas la dernière ville principautaire à se positionner. À Malmedy, on attend, d'ici le 20 novembre, la décision du CA de la Clinique Reine Astrid sur le choix du réseau. Un choix encore indécis pour l'heure. Côté germanophone, Eupen (St. Nikolaus-Hospital) et St-Vith (Klinik St. Josef) sont enclins à rejoindre le CHC, mais aucune décision n'a encore filtré.
Aujourd'hui la situation est clarifiée. Le conseil d'administration (CA) du CHR de Verviers a décidé jeudi soir d'intégrer le réseau public formé autour du CHU de Liège. Le dossier a été approuvé par 11 voix pour et 2 contre. "Le CHR de Verviers souhaitait que son entrée dans un réseau loco-régional soit conditionnée àl'acceptation par le partenaire de garanties très précises, afin de préserver les intérêts des patientsdu CHR de Verviers et de son bassin de soins", justifie l'institution. "La spécificité géographique de Verviers et de sonarrondissement par rapport à ses partenaires constituait un point d'attention majeur pour le CA. Le CHRV ne souhaitait dès lors pas s'engager dans un partenariat sans :- Des garanties claires sur le maintien d'une offre de soins performante, avec des trajets desoins complets pour les patients de l'arrondissement ;- Le maintien du rôle actuel de leader du CHR de Verviers dans son bassin de soins, avec uneoffre complète de proximité ;- La certitude de maintenir une offre de soins qui soit accessible pour tous."La fédération verviétoise du MR s'est réunie lundi soir pour trancher la question, puisque le parti compte sept représentants au sein du CA du CHR de Verviers et que le PS - quatre représentants au CA - s'était déjà prononcé en faveur du réseau public. Ce sera donc un " non " à l'intégration du réseau privé formé autour du CHC de Liège. Une décision motivée par le ministre-président de la Communauté française Pierre-Yves Jeholet en personne. " Ce choix n'a pas été fait pour des raisons politiques ou philosophiques, mais en tenant compte de la qualité des soins ", précise le Verviétois à nos confrères de La Meuse et de L'Avenir dans leurs éditions de mardi. " On a analysé les deux offres qui étaient toutes les deux de qualité. Celle du CHC était très complète dès le début, le CHU l'a complétée au fur et à mesure. Et après analyse approfondie, il nous est apparu que l'offre du CHU présente plus de garanties fixes pour l'avenir de l'hôpital de Verviers et sa patientèle. "Ces garanties sont essentiellement de trois ordres. Des garanties supplémentaires au niveau du droit de véto d'abord, malgré une participation inférieure au CA. La présidence du comité stratégique qui sera mis sur pied au sein du réseau ensuite. Enfin, le maintien des pôles d'excellence actuels, à savoir l'oncologie, la cardiologie interventionnelle ou encore la clinique du sein." Il y a encore quelques difficultés spécifiques à Liège, qui se cristallisent autour de la situation de Verviers. Les deux hôpitaux verviétois vont-ils se retrouver dans un même réseau ou pas ? Partout ailleurs, il n'y a aucune ville dont les hôpitaux ne feraient pas partie d'un même réseau ", pointait Stéphan Mercier, président du CA d'Unessa, dans les pages du journal du Médecin il y a moins d'un mois (voir jdM n°2603).L'hôpital de Ste-Élisabeth faisant déjà partie du réseau du CHC de Liège, Verviers pourrait donc devenir la seule ville de Belgique (hors les cas prévus par la loi) où deux réseaux cohabitent. C'est une possibilité, pour autant que les deux réseaux forment une zone géographique continue au sens de la loi sur les réseaux.Car contrairement à ce que nos confrères de La Meuse ont pu écrire, la loi ne stipule pas que "les hôpitaux d'une même ville ne peuvent pas appartenir à des réseaux différents" mais bien que "la zone géographique couverte par un réseau hospitalier clinique locorégional est de forme continue". "C'est en tout cas une torsion délicate du concept de zone homogène/contigüe tel que spécifié dans la loi sur les réseaux hospitaliers", note Jacques De Toeuf sur Twitter. "La politique passe, la logique de zone de soins trépasse." Toujours est-il qu'il est difficile d'imaginer dans ces conditions la nécessité d'un arbitrage de la part de la ministre Christie Morreale. La situation de Verviers n'est donc pas, a priori, compromise, et le CHC ne sera pas obligé de vendre ou risqué l'expropriation.Verviers n'est pas la dernière ville principautaire à se positionner. À Malmedy, on attend, d'ici le 20 novembre, la décision du CA de la Clinique Reine Astrid sur le choix du réseau. Un choix encore indécis pour l'heure. Côté germanophone, Eupen (St. Nikolaus-Hospital) et St-Vith (Klinik St. Josef) sont enclins à rejoindre le CHC, mais aucune décision n'a encore filtré.