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Les réformes dans les soins de santé mentale résultent de l'article 107 de la loi sur les hôpitaux. "Cet article permet aux hôpitaux psychiatriques de geler des lits, en les mettant hors d'usage, et d'investir les moyens de fonctionnement et de personnel libérés dans des initiatives de soins innovantes, telles les équipes mobiles. Fermer des lits induit que les psychiatres pourront facturer moins d'honoraires de surveillance. À cela s'ajoute qu'ils vont perdre, outre les rétributions pour la concertation pluridisciplinaire, le rapport de prise en charge et celui de sortie, tous trois réglés par la nomenclature", dénonce l'Absym.En échange, en tant qu'indépendants, les psychiatres reçoivent une rétribution pour leur fonction médicale, qui comprend notamment davantage de visites à domicile dans le cadre des équipes mobiles. Cette 'fonction de psychiatre' est en grande partie financée par le budget des moyens financiers (BMF) des hôpitaux, à un tarif horaire de 120 euros bruts. "Cela signifie une perte de revenus pour ces prestations, en comparaison avec la situation actuelle dans les hôpitaux", pointe l'association.Il apparaît que les psychiatres se retrouvent dans une situation juridique incertaine. "Le flou s'installe quant à celui qui a la responsabilité finale du patient ainsi que concernant les actes qui sont posés par les différents membres du staff que le psychiatre, rappelons-le, est supposé diriger", conclut l'Absym.Actuellement, l'Absym n'a pas souhaité préciser le type d'actions envisagées par les psychiatres.