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149 pharmaciens d'officine ont participé à cette enquête. Cette profession semble avoir une idée assez claire des tâches qu'elle s'arrogerait si elle avait la liberté de rédiger elle-même son cahier des charges. Une très large majorité de pharmaciens se verraient ainsi assurer l'accompagnement de la cessation tabagique et la vaccination contre la grippe, et ce plus encore en Flandre qu'en Wallonie. Ils estiment également qu'ils devraient avoir la possibilité d'effectuer des tests préventifs à l'officine et aimeraient être plus activement impliqués dans des missions telles que l'éducation au diabète (possibilité de contribuer à l'auto-mesure de la glycémie), l'évaluation du taux de cholestérol et celle de l'hypertension (mesure de la tension à l'officine). Enfin, même s'ils restent assez frileux vis-à-vis des outils en ligne, les applications pourraient trouver leur place dans les pharmacies.Les pharmaciens voudraient aussi qu'une partie au moins de leurs missions supplémentaires soient aussi rémunérées à leur juste valeur - la rédaction de l'aperçu de médication annuel, par exemple, ou encore la CMP, tout ce qui touche à la prévention, le dépistage du diabète, la sensibilisation...Enfin, les pharmaciens belges ne sont pas enthousiasmés par la stratégie de leurs ministres de tutelle, que nous les avons invités à coter à l'échelon non seulement fédéral mais aussi régional. En ce qui concerne Maggie De Block, le nombre de pharmaciens francophones qui ont refusé de jouer le jeu est particulièrement frappant : pas moins de la moitié n'a pas voulu lui attribuer de note (même si, on l'a dit, l'échantillon était assez limité). Ceux qui ont accepté d'évaluer la ministre se sont montrés impitoyables : sept sur dix estiment qu'elle ne mérite pas 50%. Le score n'est guère plus brillant côté néerlandophone, où à peine un pharmacien sur trois est prêt à la laisser reprendre du service sans seconde sess'. Pour les deux tiers restants, la copie est donc à revoir. Les réponses sont trop peu nombreuses pour attribuer un score fiable à Alda Greoli côté francophone; côté flamand, Jo Vandeurzen peut par contre se montrer prudemment optimiste, puisque six pharmaciens sur dix lui accordent une note passable ou davantage.