45 chefs de service de pédiatrie se sont réunis pour discuter de l'impact sur la pédiatrie des mesures de réformes du secteur hospitalier orchestrées par Maggie De Bloc, ministre fédérale de la Santé. "C'est très rare de voir une réunion avec autant de chefs de service, c'est assez exceptionnel", explique d'emblée le Dr Yves Louis, vice-président des pédiatres hospitaliers locorégionaux qui a diligenté cette réunion en compagnie des Dr Barillari et Pletincx.

C'est que la peur est là de voir dans le cadre de la création prochaine de réseaux hospitaliers la séparation des services de pédiatrie, de maternité et des urgences " qui doivent impérativement être centralisés sur un site."

Des services prioritaires

"Aucun hôpital ne sera écarté, et ces trois services seront reprogrammés en priorité ", continue sur sa lancée le secrétaire général de l'Absym. "Ce sont les plus sensibles pour la survie de certains hôpitaux. Si on élimine ces trois services dans un hôpital, ce dernier devient une gériatrie."

Le Dr Louis ponctue son explication d'un exemple qui n'est pas sans rappeler la situation actuelle des sites de Lobbes, Nivelles et Tubize du Groupe Jolimont avec l'anticipation des mesures à venir et le transfert des services. "Ce que l'on ne veut pas, pour donner un exemple concret, c'est d'un réseau hospitalier avec un site disposant des services de maternité et des urgences, et la pédiatrie sur un autre site. Les pédiatres qui devront se déplacer pour une césarienne d'urgence sont vus dans l'histoire. Notamment au niveau de la qualité de soin car il y aura une perte d'expertise. Il en est de même pour les infirmières pédiatriques. Quand on prend en charge des enfants aux urgences, il faut des gens capables de les prendre en charge."

Cette scission annoncée des services inquiète également les chefs de service pédiatrique au niveau des problèmes médico-légaux. "Avec les gynécologues, nous avons les plaintes les plus importantes. Quand un nourrisson naît, que l'on constate une anoxie ou une hypoxie et qu'il a été retardé, cela ce chiffre en millions d'euros. Nous ne pouvons pas nous permettre ces problèmes supplémentaires, nous avons déjà beaucoup à gérer (notamment avec la reconnaissance des surspécialités, l'indexation, ndla), et c'est pour ça que notre réaction est assez sèche. Il y avait vraiment une unanimité autour de la question, ce à quoi je ne m'attendais pas forcément. "

Réaction forte et déterminée

Les pédiatres ne veulent pas être les victimes d'arrangements entre le gouvernement, les gestionnaires d'hôpitaux et les mutualités lors de la répartition des services dans un contexte politico-régional. Ils réagiront avec force et détermination si leurs intérêts légitimes devaient être lésés ou ignorés sans concertation. "Nous avons mené des grèves (en 2004 et 2006 : NDLA) qui sont restés dans la mémoire collective, même au sein des ministères", se remémore Dr Louis. " Nous avons aussi mené des actions juridiques. Réagir avec force, ce n'est pas toujours mener des grèves, mais toujours est-il que nous n'accepterons pas la séparation de ces trois services dans les futurs réseaux hospitaliers. Ils le savent. Nous sommes certainement l'un des seules spécialisations capables de mobiliser aussi fortement ses troupes."

Dr Yves Louis : " Il y avait vraiment une unanimité autour de la question, ce à quoi je ne m'attendais pas forcément. "

45 chefs de service de pédiatrie se sont réunis pour discuter de l'impact sur la pédiatrie des mesures de réformes du secteur hospitalier orchestrées par Maggie De Bloc, ministre fédérale de la Santé. "C'est très rare de voir une réunion avec autant de chefs de service, c'est assez exceptionnel", explique d'emblée le Dr Yves Louis, vice-président des pédiatres hospitaliers locorégionaux qui a diligenté cette réunion en compagnie des Dr Barillari et Pletincx. C'est que la peur est là de voir dans le cadre de la création prochaine de réseaux hospitaliers la séparation des services de pédiatrie, de maternité et des urgences " qui doivent impérativement être centralisés sur un site.""Aucun hôpital ne sera écarté, et ces trois services seront reprogrammés en priorité ", continue sur sa lancée le secrétaire général de l'Absym. "Ce sont les plus sensibles pour la survie de certains hôpitaux. Si on élimine ces trois services dans un hôpital, ce dernier devient une gériatrie." Le Dr Louis ponctue son explication d'un exemple qui n'est pas sans rappeler la situation actuelle des sites de Lobbes, Nivelles et Tubize du Groupe Jolimont avec l'anticipation des mesures à venir et le transfert des services. "Ce que l'on ne veut pas, pour donner un exemple concret, c'est d'un réseau hospitalier avec un site disposant des services de maternité et des urgences, et la pédiatrie sur un autre site. Les pédiatres qui devront se déplacer pour une césarienne d'urgence sont vus dans l'histoire. Notamment au niveau de la qualité de soin car il y aura une perte d'expertise. Il en est de même pour les infirmières pédiatriques. Quand on prend en charge des enfants aux urgences, il faut des gens capables de les prendre en charge."Cette scission annoncée des services inquiète également les chefs de service pédiatrique au niveau des problèmes médico-légaux. "Avec les gynécologues, nous avons les plaintes les plus importantes. Quand un nourrisson naît, que l'on constate une anoxie ou une hypoxie et qu'il a été retardé, cela ce chiffre en millions d'euros. Nous ne pouvons pas nous permettre ces problèmes supplémentaires, nous avons déjà beaucoup à gérer (notamment avec la reconnaissance des surspécialités, l'indexation, ndla), et c'est pour ça que notre réaction est assez sèche. Il y avait vraiment une unanimité autour de la question, ce à quoi je ne m'attendais pas forcément. "Les pédiatres ne veulent pas être les victimes d'arrangements entre le gouvernement, les gestionnaires d'hôpitaux et les mutualités lors de la répartition des services dans un contexte politico-régional. Ils réagiront avec force et détermination si leurs intérêts légitimes devaient être lésés ou ignorés sans concertation. "Nous avons mené des grèves (en 2004 et 2006 : NDLA) qui sont restés dans la mémoire collective, même au sein des ministères", se remémore Dr Louis. " Nous avons aussi mené des actions juridiques. Réagir avec force, ce n'est pas toujours mener des grèves, mais toujours est-il que nous n'accepterons pas la séparation de ces trois services dans les futurs réseaux hospitaliers. Ils le savent. Nous sommes certainement l'un des seules spécialisations capables de mobiliser aussi fortement ses troupes."