La ministre de la Santé publique Maggie De Block avait déjà indiqué en décembre dernier qu'elle ne "pouvait pas cautionner" l'initiative du géant pharmaceutique suisse Novartis de tirer au sort 100 bébés malades auxquels fournir gratuitement son très couteux traitement Zolgensma, celui qui a fait la Une de la presse belge avec l'affaire de la petite Pia. Jeudi, elle a joint sa parole à celle des ministres de la Santé des Pays-Bas, du Luxembourg, d'Autriche et d'Irlande, qui participent avec la Belgique à l'initiative Beneluxa pour un accès durable et abordable aux médicaments.
Dans une déclaration commune, les cinq ministres indiquent être inquiets et avoir de fortes réserves face à ce qui ressemble à une "loterie de la vie", communique le cabinet de Maggie De Block. "Le haut niveau d'incertitude et la non-transparence de l'approche sont tout simplement inacceptables. Cela démontre l'absence d'engagement sincère envers les patients et ne fait qu'augmenter la détresse dans laquelle les familles concernées sont plongées en leur donnant de faux espoirs. Si l'on réduit le sort d'un patient à un billet de loterie, on tire un trait sur la dignité humaine et les valeurs morales, déclarent les ministres compétents de ces cinq petits pays.
Connu comme étant le "médicament le plus cher du monde", le Zolgensma est commercialisé aux Etats-Unis à un prix atteignant près de deux millions d'euros. Il traite l'amyotrophie spinale proximale de type 1 (amyotrophie spinale proximale liée au gène SMN1 ou "SMA"), une maladie rare qui touche les tout-petits. En Europe, il fait l'objet d'une demande d'autorisation de mise sur le marché auprès de l'Agence européenne des médicaments (EMA), qui n'a pas encore abouti.
La thérapie génique est commercialisée par l'Américaine AveXis, société reprise en 2018 par Novartis. Cette dernière a récemment annoncé qu'elle offrirait le médicament à 100 bébés de moins de deux ans tirés au sort dans des pays ne remboursant par le Zolgensma.
Le tirage au sort, justement, pose problème, constatent jeudi les ministres de l'initiative Beneluxa. Ces derniers rappellent que les entreprises "sont certes libres de fournir leurs produits aux patients avant leur remboursement". Mais estiment "que cela devrait toujours se faire en étroite collaboration avec les médecins, sur la base de critères médicaux impartiaux et de la nécessité médicale".
Ils appellent donc Novartis et AveXis à "revoir leur système de fourniture précoce" et à "entamer un véritable dialogue avec l'initiative Beneluxa" en vue de fournir le médicament de manière durable et éthique aux enfants qui en ont besoin après l'autorisation de mise sur le marché.
Dans une déclaration commune, les cinq ministres indiquent être inquiets et avoir de fortes réserves face à ce qui ressemble à une "loterie de la vie", communique le cabinet de Maggie De Block. "Le haut niveau d'incertitude et la non-transparence de l'approche sont tout simplement inacceptables. Cela démontre l'absence d'engagement sincère envers les patients et ne fait qu'augmenter la détresse dans laquelle les familles concernées sont plongées en leur donnant de faux espoirs. Si l'on réduit le sort d'un patient à un billet de loterie, on tire un trait sur la dignité humaine et les valeurs morales, déclarent les ministres compétents de ces cinq petits pays. Connu comme étant le "médicament le plus cher du monde", le Zolgensma est commercialisé aux Etats-Unis à un prix atteignant près de deux millions d'euros. Il traite l'amyotrophie spinale proximale de type 1 (amyotrophie spinale proximale liée au gène SMN1 ou "SMA"), une maladie rare qui touche les tout-petits. En Europe, il fait l'objet d'une demande d'autorisation de mise sur le marché auprès de l'Agence européenne des médicaments (EMA), qui n'a pas encore abouti. La thérapie génique est commercialisée par l'Américaine AveXis, société reprise en 2018 par Novartis. Cette dernière a récemment annoncé qu'elle offrirait le médicament à 100 bébés de moins de deux ans tirés au sort dans des pays ne remboursant par le Zolgensma. Le tirage au sort, justement, pose problème, constatent jeudi les ministres de l'initiative Beneluxa. Ces derniers rappellent que les entreprises "sont certes libres de fournir leurs produits aux patients avant leur remboursement". Mais estiment "que cela devrait toujours se faire en étroite collaboration avec les médecins, sur la base de critères médicaux impartiaux et de la nécessité médicale". Ils appellent donc Novartis et AveXis à "revoir leur système de fourniture précoce" et à "entamer un véritable dialogue avec l'initiative Beneluxa" en vue de fournir le médicament de manière durable et éthique aux enfants qui en ont besoin après l'autorisation de mise sur le marché.