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" Cela nous inquiète beaucoup ", déclare Elisabeth Degryse, Vice-Présidente de la Mutualité chrétienne. " De plus en plus de ces nouveaux médicaments coûteux arrivent sur le marché, ce qui met beaucoup de pression sur le budget de l'assurance soins de santé et indemnités. "Concernant les médicaments orphelins prescrits pour les maladies rares ou de nouveaux médicaments, souvent coûteux, contre, par exemple, le cancer ou l'inflammation chronique et délivrés par les pharmaciens hospitaliers aux patients ambulatoires, " leurs coûts bruts, sont passés de 814 millions d'euros à 2,15 milliards d'euros entre 2010 et 2019, soit une croissance de 165%, sur un budget total brut des médicaments de 5,26 milliards d'euros " . " Ils sont donc la principale cause de l'augmentation des dépenses du budget pharmaceutique. "Selon la MC, 10 médicaments à peine représentent 911 millions d'euros de dépense (lire tableau) dont les anticancéreux pembrolizumab et daratumubab délivrés à quelques centaines d'affiliés à la MC et qui coûtent à l'AO respectivement 53.430 euros et 70.729 euros par patient et par an. Une grande partie de ces médicaments coûteux sont fort heureusement intégralement remboursés par l'assurance obligatoire.Citant le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE), la MC regrette que ces médicaments " promettent souvent de prolonger la survie du patient ou d'améliorer sa qualité de vie, sans en fournir la preuve " et soient remboursés par le biais de contrats confidentiels entre les laboratoires pharmaceutiques et le ministre fédéral de la Santé publique. " 8 des 10 médicaments les plus chers délivrés par le pharmacien hospitalier sont remboursés temporairement par le biais d'un contrat confidentiel. "La vice-présidente de la MC se dit favorable à l'innovation mais étant donné le manque de certitude quant à la réelle valeur ajoutée de ces molécules, " on est en droit de se demander ", dit-elle, " si les ressources de l'assurance soins de santé et indemnités sont utilisées efficacement ".