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"Nous ne sommes d'aucune utilité par rapport aux mesures qui entreront en vigueur la semaine prochaine, il faut agir maintenant", explique son président Roel Van Giel. "Dire qu'il ne faut pas encore prendre de mesures maintenant parce que les hôpitaux ne sont pas saturés, n'est plus tenable car la médecine ne se limite pas aux hôpitaux."Les médecins généralistes ne sont plus en mesure de tester les gens, de donner des explications aux personnes potentiellement infectées et d'examiner les patients malades. Ils sont en outre contraints de reporter les soins non-urgents, poursuit l'association.Les médecins, postes de garde et centres de testing sont par ailleurs confrontés à une forte augmentation de l'agressivité, ajoute Roel Van Giel.Les généralistes ont donc décidé de ne plus tester les contacts à haut risque. "Nous ne testerons les patients malades que sur la base d'indications cliniques", explique Roel Van Giel pour qui cette mesure permettra aux médecins de se concentrer sur tous les patients malades. Le président de Domus Medica reconnaît que cela aura un effet sur la pandémie. "La circulation du virus va probablement s'accélérer. Les effets sur les hôpitaux sont inévitables", dit-il. "La dernière chose que nous voulons, c'est mettre nos collègues de la deuxième ligne en difficulté. Nous nous battons côte à côte depuis un an et demi. Mais eux aussi comprendront que nous devons actionner ce frein d'urgence pour survivre."Le monde politique doit maintenant prendre ses responsabilités afin de ralentir la circulation du virus, selon l'association flamande pour qui des mesures impopulaires sont nécessaires.Le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) se dit conscient de la charge de travail qui pèse actuellement sur les médecins généralistes, selon son porte-parole. La Conférence interministérielle Santé (CIM) a cependant déjà décidé la semaine dernière de lancer début novembre un outil d'auto-évaluation avec lequel les personnes qui doivent passer un test reçoivent immédiatement un code munies duquel elles peuvent se rendre dans un centre de test, rappelle-t-on au cabinet.Le ministre de la Santé a également demandé au Conseil national du Travail (CNT) si un éventuel certificat de maladie pouvait être lié à cet outil, afin que les gens n'aient plus à se rendre chez le généraliste pour cela non plus. Il a, enfin, été décidé de maintenir les centres de tests ouverts tout l'automne et de donner aux pharmaciens la possibilité d'effectuer des tests antigéniques rapides. "Nous essayons de répartir la charge autant que possible", souligne-t-on encore.Belga