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L'organisation basée à Vienne invite dès lors les gouvernements à fermer les cyberpharmacies illégales et faire la chasse aux substances commandées illicitement sur internet et acheminées par voie postale.L'OICS a reçu des données concernant plus de 12.000 saisies de substances placées sous contrôle international envoyées par courrier en 2010, dont plus de 5.500 des drogues d'origine illicite. L'Inde est le premier pays d'origine, puisque plus de 58% des substances saisies en provenaient, tandis que les États-Unis, la Chine et la Pologne sont d'autres importants pays d'origine.Même si des principes directeurs ont été édictés à l'intention des gouvernements en matière de lutte contre la vente illégale par internet, l'OICS relève encore plusieurs obstacles qui doivent être éliminés. Il en va ainsi de cadres législatifs ou réglementaires inadaptés, d'insuffisance de moyens techniques et encore de manque de personnel. "La coopération internationale est essentielle. Par exemple, les gouvernements qui repèrent des cyberpharmacies illégales opérant sur d'autres territoires devraient informer le gouvernement concerné, et la coopération en matière d'assistance technique devrait être renforcée", plaide l'OICS.Son rapport relève aussi une hausse "très importante" de culture illégale de cannabis en Europe, le plus souvent à l'échelle industrielle, une activité contrôlée par des organisations criminelles.L'Europe reste le second marché mondial pour la consommation de cocaïne. Le Vieux continent a d'ailleurs vu les routes d'approvisionnement de cocaïne considérablement se diversifier, avec un passage plus important via l'Afrique du Nord. Le volume de cocaïne saisi par les douanes des pays d'Europe de l'est a également sensiblement progressé en 2010.Enfin, l'OICS se dit particulièrement préoccupé par la grande variété des substances illicites utilisées en Europe, laquelle continue de progresser.