Quand on pense 'immigrant', on s'imagine souvent celui qui arrive sur les côtes méridionales de notre continent en piteux état après des semaines d'expériences éprouvantes et de malnutrition. Cet immigrant débilité est à haut risque de problème de santé, qui se manifeste souvent par un phénomène infectieux.

Mais cet immigrant recouvrera peut-être une parfaite santé quelque temps plus tard. Et beaucoup d'immigrants sont arrivés dans des conditions moins pénibles.

Ainsi une question importante est soulevée: L'état de santé de l'immigrant est-il moins bon que celui des autres?

Un travail récemment publié dans le Lancet apporte une lumière intéressante sur la question. Il s'agit d'une revue systématique avec méta-analyse de 12.480 articles comprenant près de 5.500 morts sur un total de plus de 15 millions de personnes ayant immigré de 92 pays différents. Il s'agit bien d'une population générale de migrants, dont les motivations principales peuvent varier: recherche d'un travail, besoin d'asile et de sécurité ou autres.

Le résultat de l'analyse est clair: Le risque de mortalité des immigrés est équivalent à seulement 70 % celui de la population globale. Ils avaient notamment moins de pathologies cardio-vasculaires, moins de pathologies métaboliques y compris le diabète et moins de cancers. Une meilleure santé à plusieurs points de vue.

Cette étude vient souligner un élément qui passe souvent inaperçu: Les immigrants ont au départ un meilleur état de santé et moins de risque de maladie que les autochtones. Ou à l'inverse, ceux qui ont une moins bonne santé sont moins enclins à faire le pas et quitter leur environnement médical.

Évidemment il y avait une plus grande fréquence de pathologies infectieuses (y compris de tuberculose) chez les nouveaux arrivés, surtout ceux en provenance de pays à faibles revenus. Un élément préoccupant est celui d'une plus grande mortalité due à des causes externes, soulevant l'hypothèse que des actes de racisme et de xénophobie au même titre que des conditions sociales précaires peuvent concerner davantage les migrants.

Les auteurs soulignent avec raison que ses observations ne sont pas supposées avoir des implications sur les politiques en matière de soins de santé. On ne peut qu'approuver. Mais ces données intéressantes suscitent réflexion et peuvent contribuer à éliminer certains préjugés.

Quand on pense 'immigrant', on s'imagine souvent celui qui arrive sur les côtes méridionales de notre continent en piteux état après des semaines d'expériences éprouvantes et de malnutrition. Cet immigrant débilité est à haut risque de problème de santé, qui se manifeste souvent par un phénomène infectieux.Mais cet immigrant recouvrera peut-être une parfaite santé quelque temps plus tard. Et beaucoup d'immigrants sont arrivés dans des conditions moins pénibles.Ainsi une question importante est soulevée: L'état de santé de l'immigrant est-il moins bon que celui des autres?Un travail récemment publié dans le Lancet apporte une lumière intéressante sur la question. Il s'agit d'une revue systématique avec méta-analyse de 12.480 articles comprenant près de 5.500 morts sur un total de plus de 15 millions de personnes ayant immigré de 92 pays différents. Il s'agit bien d'une population générale de migrants, dont les motivations principales peuvent varier: recherche d'un travail, besoin d'asile et de sécurité ou autres.Le résultat de l'analyse est clair: Le risque de mortalité des immigrés est équivalent à seulement 70 % celui de la population globale. Ils avaient notamment moins de pathologies cardio-vasculaires, moins de pathologies métaboliques y compris le diabète et moins de cancers. Une meilleure santé à plusieurs points de vue.Cette étude vient souligner un élément qui passe souvent inaperçu: Les immigrants ont au départ un meilleur état de santé et moins de risque de maladie que les autochtones. Ou à l'inverse, ceux qui ont une moins bonne santé sont moins enclins à faire le pas et quitter leur environnement médical.Évidemment il y avait une plus grande fréquence de pathologies infectieuses (y compris de tuberculose) chez les nouveaux arrivés, surtout ceux en provenance de pays à faibles revenus. Un élément préoccupant est celui d'une plus grande mortalité due à des causes externes, soulevant l'hypothèse que des actes de racisme et de xénophobie au même titre que des conditions sociales précaires peuvent concerner davantage les migrants.Les auteurs soulignent avec raison que ses observations ne sont pas supposées avoir des implications sur les politiques en matière de soins de santé. On ne peut qu'approuver. Mais ces données intéressantes suscitent réflexion et peuvent contribuer à éliminer certains préjugés.