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Les femmes qui n'arrivent pas à avoir d'enfant présentent un risque 18% plus élevé de souffrir de schizophrénie tandis que le risque qu'elles doivent être traitées pour alcoolisme est même deux fois plus élevé que pour les autres femmes, selon une étude qui a été présentée lors d'une conférence internationale à Istanbul. Les problèmes apparaissent non seulement juste après la tentative pour d'un bébé mais aussi après un traitement contre l'infertilité. Ils peuvent même survenir 10 ans plus tard."On sous-évalue l'impact du désir d'enfant non accompli", réagit le docteur Herman Tournaye, chef du Centre de reproduction humaine à l'UZ Brussel. "D'autres études avaient déjà montré que les souffrances psychiques de ces femmes équivalent à ce que l'on ressent quand on apprend qu'on est atteint d'un cancer, ou lorsque le partenaire décède."En Belgique, les centres de fertilité disposent de psychologues. "Mais aucun centre ne suit ces femmes sur le long terme. Sur ce point, c'est un échec. On peut quand même se demander l'importance de l'impact du désir d'enfant non réalisé lorqu'une femme est diagnostiquée comme schizophrène 10 ans après".Le lien entre stérilité et problèmes psychologiques avaient déjà été mis en avant mais cette étude se distingue par la taille du groupe suivi: 98.737 femmes danoises entre 1973 et 2008.