Quatre femmes sur dix consomment encore de l'alcool lors des premières semaines de leur grossesse... faute de se savoir enceintes, montre une étude de la KU Leuven.
Depuis 2021, des chercheurs de la KU Leuven mènent un projet baptisé "BELpREG" (a BELgian interdisciplinary initiative to enhance pregnancy related data REGistration and research on medication use) afin de récolter un maximum de données sur la consommation de médicaments et autres substances (alcool, drogues) autour de la grossesse. Objectif: sécuriser la prise en charge des futures mamans et des bébés.
Les résultats d'une étude sur la consommation d'alcool, de tabac et de drogue avant et pendant la grossesse, à partir des données de ce registre BELpREG, viennent de paraître dans le Journal of clinical medicine.
41% boivent et plus de 6% fument
Les chercheurs ont interrogé 1.441 femmes de plus de 18 ans sur leurs habitudes avant de découvrir qu'elles étaient enceintes, et puis pendant. "L'utilisation de substances pendant la grossesse est associée à des conséquences négatives pour la mère et l'enfant. Cette étude visait à déterminer la prévalence et les déterminants de l'usage d'alcool, de tabac et de drogues illicites avant et pendant la grossesse", notent les auteurs en préambule de leur étude.
Les prévalences avant la conception de l'usage d'alcool, de tabac et de drogues illicites étaient respectivement de 82,2%, 10% et 4,2%. Ces prévalences auto-déclarées ont chuté au premier trimestre à 12,9%, 4,1% et 0,6%, respectivement.
"En considérant les taux d'usage de substances pendant la grossesse mais avant la prise de conscience de la grossesse, la prévalence globale de l'usage d'alcool, de tabac et de drogues illicites au premier trimestre était respectivement de 41%, 6,6% et 1,2%. Les femmes ayant un niveau d'éducation plus élevé, des grossesses non planifiées, des grossesses spontanées, des partenaires cohabitants buvant de l'alcool quotidiennement et celles ayant utilisé du tabac au premier trimestre étaient plus susceptibles de signaler l'usage d'alcool", soulignent les chercheurs.
Malgré une réduction significative de la consommation de substances pendant la grossesse, une part importante des femmes continuent à consommer des substances jusqu'à ce qu'elles se rendent compte de leur grossesse, montre l'étude. "Les déterminants associés à la consommation de substances au cours du premier trimestre de la grossesse comprennent la consommation de substances par les cohabitants, le niveau d'éducation de la mère, les grossesses (non) planifiées et la méthode de conception."
Arrêter avant même la conception
Les résultats de cette étude soulignent la nécessité, pour les décideurs politiques, de mettre en place des interventions de santé publique ciblées afin d'améliorer l'arrêt de la consommation de substances psychoactives avant la conception. Les auteurs encouragent les prestataires de soins à aborder la question de la consommation de substances psychoactives avant et pendant les premiers stades de la grossesse.
"Une grossesse saine commence avant d'apprendre qu'on est enceinte", rappelle le chercheur Michael Ceulemans. "Les premières semaines après la conception sont cruciales pour l'implantation du foetus et pour son développement en général. Nous conseillons aux femmes qui souhaitent tomber enceinter d'arrêter de boire de l'alcool ou de fumer (ainsi qu'à leur compagne ou compagnon) dès qu'elles cessent d'utiliser un moyen de contraception."
Depuis 2021, des chercheurs de la KU Leuven mènent un projet baptisé "BELpREG" (a BELgian interdisciplinary initiative to enhance pregnancy related data REGistration and research on medication use) afin de récolter un maximum de données sur la consommation de médicaments et autres substances (alcool, drogues) autour de la grossesse. Objectif: sécuriser la prise en charge des futures mamans et des bébés.Les résultats d'une étude sur la consommation d'alcool, de tabac et de drogue avant et pendant la grossesse, à partir des données de ce registre BELpREG, viennent de paraître dans le Journal of clinical medicine. Les chercheurs ont interrogé 1.441 femmes de plus de 18 ans sur leurs habitudes avant de découvrir qu'elles étaient enceintes, et puis pendant. "L'utilisation de substances pendant la grossesse est associée à des conséquences négatives pour la mère et l'enfant. Cette étude visait à déterminer la prévalence et les déterminants de l'usage d'alcool, de tabac et de drogues illicites avant et pendant la grossesse", notent les auteurs en préambule de leur étude.Les prévalences avant la conception de l'usage d'alcool, de tabac et de drogues illicites étaient respectivement de 82,2%, 10% et 4,2%. Ces prévalences auto-déclarées ont chuté au premier trimestre à 12,9%, 4,1% et 0,6%, respectivement. "En considérant les taux d'usage de substances pendant la grossesse mais avant la prise de conscience de la grossesse, la prévalence globale de l'usage d'alcool, de tabac et de drogues illicites au premier trimestre était respectivement de 41%, 6,6% et 1,2%. Les femmes ayant un niveau d'éducation plus élevé, des grossesses non planifiées, des grossesses spontanées, des partenaires cohabitants buvant de l'alcool quotidiennement et celles ayant utilisé du tabac au premier trimestre étaient plus susceptibles de signaler l'usage d'alcool", soulignent les chercheurs. Malgré une réduction significative de la consommation de substances pendant la grossesse, une part importante des femmes continuent à consommer des substances jusqu'à ce qu'elles se rendent compte de leur grossesse, montre l'étude. "Les déterminants associés à la consommation de substances au cours du premier trimestre de la grossesse comprennent la consommation de substances par les cohabitants, le niveau d'éducation de la mère, les grossesses (non) planifiées et la méthode de conception." Les résultats de cette étude soulignent la nécessité, pour les décideurs politiques, de mettre en place des interventions de santé publique ciblées afin d'améliorer l'arrêt de la consommation de substances psychoactives avant la conception. Les auteurs encouragent les prestataires de soins à aborder la question de la consommation de substances psychoactives avant et pendant les premiers stades de la grossesse."Une grossesse saine commence avant d'apprendre qu'on est enceinte", rappelle le chercheur Michael Ceulemans. "Les premières semaines après la conception sont cruciales pour l'implantation du foetus et pour son développement en général. Nous conseillons aux femmes qui souhaitent tomber enceinter d'arrêter de boire de l'alcool ou de fumer (ainsi qu'à leur compagne ou compagnon) dès qu'elles cessent d'utiliser un moyen de contraception."