...

"Ces étudiants ont suivi un cursus long, difficile, coûteux, et risquent de ne pas obtenir un numéro INAMI leur permettant d'avoir accès au master complémentaire de spécialisation suite à des jeux politiques malsains ou chacun se renvoie la balle, faisant fi de l'état dans lequel se trouve les étudiants", dénonce le CIUM dans un communiqué.Le ministre de l'Enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Jean-Claude Marcourt (PS), et la ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block (Open Vld), échouent en effet depuis des mois à s'entendre sur un accord écrit organisant l'attribution de ces précieux sésames.La ministre De Block souhaiterait que leur nombre soit "lissé négativement" (diminué) dans les années à venir afin compenser les surquotas de numéros attribués ces dernières années côté francophone, où aucun filtre aux études n'était plus appliqué.S'inquiétant au contraire de la pénurie de médecins déjà constatée sur le terrain, et arguant de la présence de 30% d'étudiants étrangers dans les facultés francophones de médecine, le ministre Marcourt remet lui en doute l'opportunité de continuer à contingenter si fermement le nombre de praticiens.Interpellé mardi en commission du Parlement par la députée Caroline Persoons (Défi) sur cet imbroglio, le ministre Marcourt a rappelé que la Fédération, conformément aux souhaits de la ministre fédérale, réappliquerait dès juin prochain un filtre aux études.Il s'est toutefois fermement opposé à l'ampleur du lissage négatif de numéros Inami voulu par sa collègue fédérale."Il est évident que l'application drastique d'un retour à l'équilibre du mécanisme de lissage mettrait en péril l'approvisionnement du corps médical en Fédération Wallonie-Bruxelles", a martelé M. Marcourt, qualifiant le mécanisme actuel d'"hérésie".Devant les députés, le ministre socialiste a rappelé que la ministre s'était engagée à livrer pour juin 2015 un "cadastre dynamique" des praticiens en Belgique. "Nous sommes en février 2016, et il n'y a toujours rien...", a-t-il grincé.Présent lui aussi mardi en commission du Parlement, Jacques Brotchi, député MR et professeur émérite de médecine, a indiqué que, selon les informations qui étaient en sa possession, la commission de planification de l'offre médicale déposerait en avril prochain une analyse actualisée et détaillée des besoins en médecins pour les années à venir dans les différentes régions du pays.Dans l'attente de la publication de cette étude, il y a dès lors peu de chances de voir le dossier évoluer.