La tendance à la baisse est bel et bien terminée, et l'augmentation de nouveaux cas touche tous les groupes de population.

Chez les hétérosexuels: en 2023, 328 nouveaux diagnostics de VIH ont été posés chez des personnes hétérosexuelles, soit une augmentation de 13% par rapport à 2022. Le nombre de diagnostics augmente chez les femmes et chez les hommes, tant chez les Belges que chez les non-Belges. L'augmentation la plus importante est observée dans les groupes d'âge 30-49 ans et chez les 60+ ans.

Chez les femmes, la moitié des nouveaux diagnostics ont été posés chez des femmes d'Afrique subsaharienne, chez qui le nombre de diagnostics est resté stable après l'augmentation significative de 2022. "De nombreuses personnes nées à l'étranger semblent avoir contracté l'infection après leur arrivée en Belgique. Les diagnostics tardifs, associés à des risques accrus pour la santé, sont plus fréquents chez les non-Belges", souligne le rapport de Sciensano.

Chez les HSH: 297 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) ont été diagnostiqués l'an dernier, soit une augmentation de 16%. L'augmentation concerne principalement les HSH belges, en particulier les 30-39 ans. Dans le groupe des 20-29 ans, le nombre de diagnostics se stabilise après une forte augmentation les années précédentes.

On ne se protège plus...

Le virus continue de se propager malgré la disponibilité d'un large panel de stratégies de prévention: préservatif, dépistage régulier, traitement des personnes vivant avec le VIH pour prévenir la transmission sexuelle et traitements préventifs de type PrEP et PEP.

"Plusieurs facteurs semblent empêcher la prévention d'atteindre son plein potentiel", constatent les chercheurs de Sciensano. "Certaines personnes sont exposées au VIH sans être conscientes du risque qu'elles courent et n'adoptent donc pas les mesures de prévention appropriées. De plus, la prévention du VIH est entravée par le recul de l'utilisation des préservatifs, alors qu'il s'agit d'une méthode de prévention cruciale depuis le début de l'épidémie. En outre, bien que l'utilisation de la PrEP chez les HSH continue d'augmenter, l'augmentation du nombre de diagnostics dans ce groupe suggère la persistance de lacunes dans la couverture. Et d'autres groupes à haut risque rencontrent des obstacles pour accéder à la PrEP et l'utiliser efficacement."

Ces facteurs sont encore aggravés par l'augmentation des autres infections sexuellement transmissibles (IST), telles que la gonorrhée et la chlamydia car les personnes atteintes d'une IST sont plus à risque d'infection par le VIH si elles y sont exposées.

Recommandations

L'épidémie de VIH n'est pas sous contrôle chez nous, des efforts supplémentaires sont nécessaires:

  • Offrir une éducation sexuelle et relationnelle étendue, tant dans les écoles que par des actions de prévention sur le terrain et d'autres canaux d'information afin de mieux informer sur les risques et la prévention ;
  • Encourager l'utilisation du préservatif et faciliter son accès, comme moyen efficace de prévention du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles ;
  • Optimiser l'accès aux autres outils de prévention pour les jeunes et les personnes à risque ;
  • Promouvoir le dépistage du VIH et des IST, chez les jeunes et les personnes à risque en s'appuyant sur des structures à accès aisé telles que les centres de planning familial et les autres structures de prévention, afin de favoriser un dépistage précoce et régulier ;
  • Élargir l'accès à la PrEP et diversifier son modèle de délivrance afin d'atteindre efficacement un plus grand nombre de personnes à haut risque d'infection par le VIH.
La tendance à la baisse est bel et bien terminée, et l'augmentation de nouveaux cas touche tous les groupes de population.Chez les hétérosexuels: en 2023, 328 nouveaux diagnostics de VIH ont été posés chez des personnes hétérosexuelles, soit une augmentation de 13% par rapport à 2022. Le nombre de diagnostics augmente chez les femmes et chez les hommes, tant chez les Belges que chez les non-Belges. L'augmentation la plus importante est observée dans les groupes d'âge 30-49 ans et chez les 60+ ans. Chez les femmes, la moitié des nouveaux diagnostics ont été posés chez des femmes d'Afrique subsaharienne, chez qui le nombre de diagnostics est resté stable après l'augmentation significative de 2022. "De nombreuses personnes nées à l'étranger semblent avoir contracté l'infection après leur arrivée en Belgique. Les diagnostics tardifs, associés à des risques accrus pour la santé, sont plus fréquents chez les non-Belges", souligne le rapport de Sciensano.Chez les HSH: 297 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) ont été diagnostiqués l'an dernier, soit une augmentation de 16%. L'augmentation concerne principalement les HSH belges, en particulier les 30-39 ans. Dans le groupe des 20-29 ans, le nombre de diagnostics se stabilise après une forte augmentation les années précédentes.Le virus continue de se propager malgré la disponibilité d'un large panel de stratégies de prévention: préservatif, dépistage régulier, traitement des personnes vivant avec le VIH pour prévenir la transmission sexuelle et traitements préventifs de type PrEP et PEP."Plusieurs facteurs semblent empêcher la prévention d'atteindre son plein potentiel", constatent les chercheurs de Sciensano. "Certaines personnes sont exposées au VIH sans être conscientes du risque qu'elles courent et n'adoptent donc pas les mesures de prévention appropriées. De plus, la prévention du VIH est entravée par le recul de l'utilisation des préservatifs, alors qu'il s'agit d'une méthode de prévention cruciale depuis le début de l'épidémie. En outre, bien que l'utilisation de la PrEP chez les HSH continue d'augmenter, l'augmentation du nombre de diagnostics dans ce groupe suggère la persistance de lacunes dans la couverture. Et d'autres groupes à haut risque rencontrent des obstacles pour accéder à la PrEP et l'utiliser efficacement."Ces facteurs sont encore aggravés par l'augmentation des autres infections sexuellement transmissibles (IST), telles que la gonorrhée et la chlamydia car les personnes atteintes d'une IST sont plus à risque d'infection par le VIH si elles y sont exposées.L'épidémie de VIH n'est pas sous contrôle chez nous, des efforts supplémentaires sont nécessaires: