La rigueur scientifique, l'Evidence-Based Medicine, peut faire peur, et semblerait demander beaucoup de temps et de moyens, mais elle offre une liberté et une satisfaction immense. Pour ce faire, divers outils sont mis à notre disposition, dans nos logiciels via le lien Evidence linker ou via le site de la SSMG. Cependant, les médecins peuvent faire face à de nombreuses difficultés d'une part par le manque de temps ou de moyens pour consulter les sources probantes et d'autre part de nombreuses questions spécifiques à notre métier n'y trouvent pas réponse.

Or, qui, hormis les médecins généralistes de terrain, sont les mieux disposés à traiter de ces sujets ? Les assistants chercheurs de la SSMG, dont je fais partie, s'adonnent à cette recherche qui tente de répondre directement à nos besoins.

Avant d'occuper cette fonction, j'avais une vision caricaturale de la recherche : j'imaginais la laborantine en blouse blanche, faisant ses expériences sur des souris. La question qu'on me pose le plus souvent c'est : " au fond, qu'est-ce que tu cherches ? ". A mon sens, ce qu'une chercheuse en médecine générale fait, ce n'est pas " chercher ", mais, au même titre qu'une artiste, " créer ".

Si je prends une thématique qui me tient à coeur, les violences conjugales, la cellule Recherche a montré toute son utilité. En effet, mon prédécesseur, le docteur Pierre Litt, profita de son assistanat pour élaborer un guide de pratique clinique ([1]).Suite à mon arrivée en octobre 2018, nous avons pu créer une multitude de supports pédagogiques pour exposer le fruit de son travail dont un parcours de formation digitale qui, en juillet 2020, avait déjà été suivi par plus de 300 membres.

Avant, j'imaginais la laborantine en blouse blanche, faisant ses expériences sur des souris.

Mais d'autres recherches sont en cours, avec comme corollaires la construction d' e-learning, de modules de formations pour les Dodécagroupes et les GLEMS ou d'exposés dans les Grandes Journées.

À titre d'exemple, durant l'année 2020-2021, nous nous intéresserons à une molécule où nous sommes les initiateurs dans 78% des cas : la meftormine. Pourquoi une proportion importante de patients chez qui nous l'initions l'arrête après la première boîte ?

Nous sommes convaincus que les conclusions nous permettrons d'améliorer radicalement nos pratiques. Pour se faire, nous travaillons depuis près de 2 ans sur l'élaboration d'un protocole d'étude minutieusement rédigé en collaboration avec une mutuelle et nous sommes impatients de pouvoir vous inviter à relever ce challenge avec nous.

Dans un second temps, la cellule Recherche fera une revue de la littérature sur les indicateurs de qualité des soins. D'une part, cela nous permettra, en collaboration avec les autres cellules, de proposer du contenu de formation répondant exclusivement aux besoins de nos membres. D'autre part, outre la satisfaction d'enrichir ses connaissances, ces indicateurs permettront d'évaluer efficacement l'influence de cette formation sur les comportements des médecins, que ce soit dans la pratique individuelle ou au sein d'un même GLEM.

En conclusion, je suis contente d'avoir encore des moments de stimulation intellectuelle que mon temps de recherche me permet pour entretenir ma motivation, qui s'est parfois perdue, ces 6 derniers mois, entre deux eForm.

[1]https://www.ssmg.be/wp-content/uploads/Cellules-spec/VIF/GPC%20violences%20sexuelles.pdf

La rigueur scientifique, l'Evidence-Based Medicine, peut faire peur, et semblerait demander beaucoup de temps et de moyens, mais elle offre une liberté et une satisfaction immense. Pour ce faire, divers outils sont mis à notre disposition, dans nos logiciels via le lien Evidence linker ou via le site de la SSMG. Cependant, les médecins peuvent faire face à de nombreuses difficultés d'une part par le manque de temps ou de moyens pour consulter les sources probantes et d'autre part de nombreuses questions spécifiques à notre métier n'y trouvent pas réponse.Or, qui, hormis les médecins généralistes de terrain, sont les mieux disposés à traiter de ces sujets ? Les assistants chercheurs de la SSMG, dont je fais partie, s'adonnent à cette recherche qui tente de répondre directement à nos besoins.Avant d'occuper cette fonction, j'avais une vision caricaturale de la recherche : j'imaginais la laborantine en blouse blanche, faisant ses expériences sur des souris. La question qu'on me pose le plus souvent c'est : " au fond, qu'est-ce que tu cherches ? ". A mon sens, ce qu'une chercheuse en médecine générale fait, ce n'est pas " chercher ", mais, au même titre qu'une artiste, " créer ". Si je prends une thématique qui me tient à coeur, les violences conjugales, la cellule Recherche a montré toute son utilité. En effet, mon prédécesseur, le docteur Pierre Litt, profita de son assistanat pour élaborer un guide de pratique clinique ([1]).Suite à mon arrivée en octobre 2018, nous avons pu créer une multitude de supports pédagogiques pour exposer le fruit de son travail dont un parcours de formation digitale qui, en juillet 2020, avait déjà été suivi par plus de 300 membres.Mais d'autres recherches sont en cours, avec comme corollaires la construction d' e-learning, de modules de formations pour les Dodécagroupes et les GLEMS ou d'exposés dans les Grandes Journées.À titre d'exemple, durant l'année 2020-2021, nous nous intéresserons à une molécule où nous sommes les initiateurs dans 78% des cas : la meftormine. Pourquoi une proportion importante de patients chez qui nous l'initions l'arrête après la première boîte ?Nous sommes convaincus que les conclusions nous permettrons d'améliorer radicalement nos pratiques. Pour se faire, nous travaillons depuis près de 2 ans sur l'élaboration d'un protocole d'étude minutieusement rédigé en collaboration avec une mutuelle et nous sommes impatients de pouvoir vous inviter à relever ce challenge avec nous.Dans un second temps, la cellule Recherche fera une revue de la littérature sur les indicateurs de qualité des soins. D'une part, cela nous permettra, en collaboration avec les autres cellules, de proposer du contenu de formation répondant exclusivement aux besoins de nos membres. D'autre part, outre la satisfaction d'enrichir ses connaissances, ces indicateurs permettront d'évaluer efficacement l'influence de cette formation sur les comportements des médecins, que ce soit dans la pratique individuelle ou au sein d'un même GLEM.En conclusion, je suis contente d'avoir encore des moments de stimulation intellectuelle que mon temps de recherche me permet pour entretenir ma motivation, qui s'est parfois perdue, ces 6 derniers mois, entre deux eForm.[1]https://www.ssmg.be/wp-content/uploads/Cellules-spec/VIF/GPC%20violences%20sexuelles.pdf