Créés en mars pour éviter les goulets d'étranglement à l'entrée des urgences des hôpitaux, les centres de tri sont devenus l'allié des généralistes pour limiter leurs contacts avec des patients covid19. L'Inami a, à cette occasion, créé un code de nomenclature qui rémunère les consultations médicales par téléphone.

Les centres de tri ont été mis en place au cours du mois de mars pour éviter un afflux de patients vers les services d'urgences des hôpitaux et permettre aux médecins généralistes de limiter leurs contacts avec des patients suspectés COVID19 à des contacts téléphoniques.

Aujourd'hui, dans le contexte de déconfinement et de capacités accrues de dispositifs de testing, les centres de tri sont sollicités pour développer une fonction de testing. Il en résulte, pour les centres de tri, deux fonctions dont l'intensité varie dans le temps en fonction des phases de l'épidémie. Les centres de tri sont au nombre de 150 environ (lire cartographie). Il n'y a pas lieu d'en créer davantage qu'un par tranche entamée de 100.000 habitants. Certains sont même invités à fusionner en cas d'activité insuffisante. Ainsi le centre de l'hôpital Saint-Jean accueillait 13 personnes le 29 avril. Le petits centres de tri sont invités à se mettre en veilleuse pour autant qu'ils puissent être remis en marche dans les 48 heures.

Tout en conservant leur fonction de triage, les centres de tri vont examiner deux types de patients à des fins de dépistage :

-ceux " présentant des symptômes et référés pour un prélèvement par leur médecin généraliste, munis d'une prescription de prélèvement rédigée par leur médecin généraliste ou pour lesquels une prescription électronique a été enregistrée par celui-ci ".

-Des personnes " identifiées comme ayant eu des contacts 'à haut risque' avec une personne COVID19, qui n'ont pas manifesté de symptômes au cours de leur période de quarantaine, mais qui sont en contact régulier avec des personnes à risque dans leur environnement habituel de vie ou de travail. Un test au jour J12 de la période de quarantaine est alors prévu. La prescription de ce test pourra éventuellement être réalisée par le médecin du centre de tri ".

Présence physique du médecin pas obligatoire

Ces lieux de dépistage peuvent être de différente nature (cercle de MG, drive-in, etc.) et organisés à plusieurs endroits. La présence physique du médecin n'est pas indispensable. Ils sont accessibles tous les jours de la semaine avec des horaires qui peuvent varier. Le week-end, il sera prévu des possibilités de dépistage par la garde MG par exemple.

Deux circuits vont cohabiter : les laboratoires d'analyse traditionnels mais qui devraient être rapidement dépassés par les demandes. A donc été créée " une plateforme fédérale en charge de soutenir la production de matériel destiné au dépistage des personnes infectées, ainsi que de soutenir l'activité d'analyse des échantillons prélevés ". Cette plateforme " n'a pas pour vocation de remplacer le circuit traditionnel de prélèvement et d'analyse d'échantillons (dans les laboratoires hospitaliers ou privés), mais est mise temporairement en place pour assurer une capacité suffisante de testing ".

Les centres sont donc face à deux circuits complémentaires. Ils devront choisir l'un ou l'autre bien que les résultats sont rassemblés dans une base de données unique.

Toutefois, " les centres de tri ayant choisi de travailler avec un laboratoire hospitalier ou privé peuvent, en cas de difficulté rencontrée par ce laboratoire demander à basculer vers le circuit 'plateforme fédérale' ". Il ne sera pas possible cependant de basculer sans cesse d'un circuit à l'autre.

Le financement des dépistages/testing est du ressort du fédéral. Le personnel des centres de tri sont équipés par le Fédéral de matériel de protection individuel et sont fournis en matériel de testing idoine lui aussi financé par le Fédéral.

Ce matériel sera fourni " soit par la plateforme fédérale qui se chargera aussi de la récolte des échantillons et de leur acheminement vers les laboratoires d'analyse, soit, conformément au circuit classique, par les laboratoires hospitaliers ou privés avec lesquels les centres de tri collaborent ".

Récolte des données

Enfin, que faire des données récoltées ? Toujours selon le CMG :

1. Les données relatives aux résultats des tests de labos sont centralisées auprès de Sciensano.

2. Les données relatives aux centres de tri et à leurs modalités de fonctionnement etc. seront tenues à jour par les entités fédérées dans une base de données centrale mise à disposition par le Fédéral. Elle sert de source authentique.

3. Les centres de tri communiquent leurs résultats et les envoient dans cette base de données. A défaut de fournir les données, le centre de tri se voit privé de matériel et de financement par l'Inami.

Respect de la Vie privée

Pour ceux qui s'inquiètent du respect de la vie privée face à cette centralisation des possibles malades du Covid, ce système de traçage n'est pas différent du concept de déclaration obligatoire de certaines maladies comme la tuberculose. Les agents travaillant en centres de tri sont par ailleurs soumis au secret professionnel (plus d'information à venir).

© PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP
Créés en mars pour éviter les goulets d'étranglement à l'entrée des urgences des hôpitaux, les centres de tri sont devenus l'allié des généralistes pour limiter leurs contacts avec des patients covid19. L'Inami a, à cette occasion, créé un code de nomenclature qui rémunère les consultations médicales par téléphone.Les centres de tri ont été mis en place au cours du mois de mars pour éviter un afflux de patients vers les services d'urgences des hôpitaux et permettre aux médecins généralistes de limiter leurs contacts avec des patients suspectés COVID19 à des contacts téléphoniques.Aujourd'hui, dans le contexte de déconfinement et de capacités accrues de dispositifs de testing, les centres de tri sont sollicités pour développer une fonction de testing. Il en résulte, pour les centres de tri, deux fonctions dont l'intensité varie dans le temps en fonction des phases de l'épidémie. Les centres de tri sont au nombre de 150 environ (lire cartographie). Il n'y a pas lieu d'en créer davantage qu'un par tranche entamée de 100.000 habitants. Certains sont même invités à fusionner en cas d'activité insuffisante. Ainsi le centre de l'hôpital Saint-Jean accueillait 13 personnes le 29 avril. Le petits centres de tri sont invités à se mettre en veilleuse pour autant qu'ils puissent être remis en marche dans les 48 heures.Tout en conservant leur fonction de triage, les centres de tri vont examiner deux types de patients à des fins de dépistage :-ceux " présentant des symptômes et référés pour un prélèvement par leur médecin généraliste, munis d'une prescription de prélèvement rédigée par leur médecin généraliste ou pour lesquels une prescription électronique a été enregistrée par celui-ci ".-Des personnes " identifiées comme ayant eu des contacts 'à haut risque' avec une personne COVID19, qui n'ont pas manifesté de symptômes au cours de leur période de quarantaine, mais qui sont en contact régulier avec des personnes à risque dans leur environnement habituel de vie ou de travail. Un test au jour J12 de la période de quarantaine est alors prévu. La prescription de ce test pourra éventuellement être réalisée par le médecin du centre de tri ".Ces lieux de dépistage peuvent être de différente nature (cercle de MG, drive-in, etc.) et organisés à plusieurs endroits. La présence physique du médecin n'est pas indispensable. Ils sont accessibles tous les jours de la semaine avec des horaires qui peuvent varier. Le week-end, il sera prévu des possibilités de dépistage par la garde MG par exemple.Deux circuits vont cohabiter : les laboratoires d'analyse traditionnels mais qui devraient être rapidement dépassés par les demandes. A donc été créée " une plateforme fédérale en charge de soutenir la production de matériel destiné au dépistage des personnes infectées, ainsi que de soutenir l'activité d'analyse des échantillons prélevés ". Cette plateforme " n'a pas pour vocation de remplacer le circuit traditionnel de prélèvement et d'analyse d'échantillons (dans les laboratoires hospitaliers ou privés), mais est mise temporairement en place pour assurer une capacité suffisante de testing ".Les centres sont donc face à deux circuits complémentaires. Ils devront choisir l'un ou l'autre bien que les résultats sont rassemblés dans une base de données unique.Toutefois, " les centres de tri ayant choisi de travailler avec un laboratoire hospitalier ou privé peuvent, en cas de difficulté rencontrée par ce laboratoire demander à basculer vers le circuit 'plateforme fédérale' ". Il ne sera pas possible cependant de basculer sans cesse d'un circuit à l'autre.Le financement des dépistages/testing est du ressort du fédéral. Le personnel des centres de tri sont équipés par le Fédéral de matériel de protection individuel et sont fournis en matériel de testing idoine lui aussi financé par le Fédéral.Ce matériel sera fourni " soit par la plateforme fédérale qui se chargera aussi de la récolte des échantillons et de leur acheminement vers les laboratoires d'analyse, soit, conformément au circuit classique, par les laboratoires hospitaliers ou privés avec lesquels les centres de tri collaborent ".Enfin, que faire des données récoltées ? Toujours selon le CMG :1. Les données relatives aux résultats des tests de labos sont centralisées auprès de Sciensano.2. Les données relatives aux centres de tri et à leurs modalités de fonctionnement etc. seront tenues à jour par les entités fédérées dans une base de données centrale mise à disposition par le Fédéral. Elle sert de source authentique.3. Les centres de tri communiquent leurs résultats et les envoient dans cette base de données. A défaut de fournir les données, le centre de tri se voit privé de matériel et de financement par l'Inami.