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Des cas complexes d'accompagnement de fin de vie pour souffrances psychiques alimentent à intervalle régulier la scène médiatique grand public. Et fournissent des arguments prétendument convaincants aux irréductibles détracteurs de la loi de 2002 encadrant l'euthanasie. Il émane de ce toutefois de cet interminable débat de société un constat : même si le texte législatif est présenté par ses partisans comme exhaustif depuis une décennie, l'application sur le terrain pose toujours question.Les " maladies psy " sont-elles indiscutablement curables ? Les euthanasies pratiquées pour dépression profonde ou troubles psychiatriques demandant un suivi constant démontrent-elles la défaillance de notre système de santé mentale ? Les médecins en charge du somatique, du physiologique, ont-ils une plus grande charge que les psychiatres ? En conséquence, faut-il apporter des modifications à la loi ?C'est à toutes ces questions que les experts en bioéthique vont tenter de répondre. Le Comité consultatif rendra sur base de cette réunion un avis à la ministre de la Santé publique qui a déjà indiqué que la loi pouvait être évaluée plus largement au parlement, tout en jugeant un peu court de se limiter à un réexamen de la procédure pour les souffrances psychiques inapaisables.