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La firme de feed-back Hello Customer a organisé en mai, à la demande de Labophar, une courte enquête avec des questions ouvertes. Elle a été soumise à quelque 3.000 officines, dans l'ensemble du pays. 400 pharmaciens ont pris la peine de donner leur avis, et ce, dans les cinq jours ouvrables.Un premier constat : les pharmaciens remarquent que leurs patients sont fiers d'eux, rapporte Leslie Cottenje, CEO de Hello Customer. " Ils les voient comme une source fiable d'informations sur la santé et le bien-être et apprécient réellement leur service et leurs conseils. Cela contraste totalement avec le sentiment des pharmaciens par rapport aux autorités : ils se sentent oubliés et abandonnés. "Ce sentiment est confirmé dans les résultats de l'enquête. Les pharmaciens donnent un piètre score aux mesures de déconfinement des autorités : en moyenne 2 sur 5. Quant à la communication, leur mécontentement est encore plus grand, avec un résultat moyen de 3 sur 10. Un répondant sur 5 donne même une note de zéro sur ce point.Heureusement, l'impact de ces résultats ne se ressent pas dans la même mesure dans la relation avec les patients. Les score moyen approche les 5 sur 10, ce qui signifie que plus de la moitié des pharmaciens ne laisse pas transparaître ses sentiments négatifs envers les autorités dans les contacts avec les patients.Les pharmaciens flamands s'avèrent surtout déçus par le manque de reconnaissance des autorités pour leur profession et pour leur investissement. Du côté francophone, les plaintes sont surtout liées au manque de soutien. A côté de la communication générale sur la stratégie de déconfinement, à la fois à destination des pharmaciens eux-mêmes et de la population en général. Dans le courant du mois de mai, le citoyen ne comprenait plus rien des mesures de déconfinement et ne les suivait donc plus à la lettre, ressort-il de l'analyse des réponses des pharmaciens.Pas une surprise non plus que la saga des masques ait fait également couler pas mal d'encre, comme en témoignent les résultats de l'enquête. La politique et la communication à ce sujet ont été ressenties par les pharmaciens comme un coup en pleine figure.Et enfin : du feed-back qu'ils ont donné dans les commentaires libres dans le questionnaire, il ressort globalement un sentiment négatif - seuls un quart des répondants ont donné des commentaires positifs.