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" Nous nous efforçons tous d'assurer la sécurité du plus grand nombre, en particulier des plus vulnérables, et certainement des aînés les plus fragiles.La presse nous apprend qu'en phase 1A, les dispensateurs de soins seront vaccinés après les résidents des maisons de repos et de soins.Nous estimons que tous les dispensateurs de soins étroitement impliqués dans le traitement des patients atteints du Covid-19 devraient être vaccinés en même temps que les dispensateurs de soins des maisons de repos et de soins.Il s'agit donc de l'ensemble des dispensateurs de soins oeuvrant contre la pandémie de Covid-19, à savoir : en première ligne, les infirmiers et les généralistes ; et dans les hôpitaux, les intensivistes, les urgentistes, les anesthésistes, les infirmiers de ces services, sans oublier le personnel chargé de l'assainissement des locaux où les soins sont dispensés etc.Aussi, nous ne pouvons approuver l'ordre de priorité des vaccinations, sur la base des arguments suivants.Premièrement : la continuité des soins doit être assurée et il est inacceptable que dans l'éventualité d'une nouvelle vague, les dispensateurs de soins ne puissent pas être disponibles parce qu'eux-mêmes seraient tombés malades. Une pénurie de personnel risque d'apparaître parce qu'aujourd'hui, nombreux sont ceux qui exercent leurs fonctions en prenant des risques considérables afin de pouvoir soigner activement les patients atteints du Covid-19.Deuxièmement : il faut prévenir autant que faire se peut le risque d'infections nosocomiales liées au Covid-19, autrement dit, il faut éviter que les dispensateurs de soins ne transmettent le Covid-19 aux patients hospitalisés.En tant qu'union professionnelle, nous souhaitons en outre souligner que la catastrophe d'un surpeuplement aux soins intensifs a été évitée grâce à l'ouverture de lits supplémentaires aux soins intensifs dans la plupart des hôpitaux : cela n'aurait pas été possible sans les infirmiers et les anesthésiologistes du quartier opératoire qui ont quitté leur zone de confort habituelle pour être détachés à la permanence des services de soins intensifs nouvellement aménagés.Nous rappelons qu'en ces conditions extrêmes, nous avons assumé nos responsabilités en nous exposant nous-mêmes à des risques.Nous estimons donc que tous les professionnels de la santé directement impliqués dans l'administration de soins aux patients atteints du Covid-19 devraient être vaccinés en première ligne, non pas après, mais en même temps que leurs collègues actifs en maison de repos et de soins.Par ailleurs, nous marquons de nouveau notre soutien pour la généralisation des vaccins sur l'ensemble du territoire, et nous soulignons qu'il est urgent de commencer à vacciner dès à présent, comme au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis.(...)Au nom de l'Association professionnelle d'anesthésie et réanimation