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Médecins, infirmiers, aides-soignants, tous les acteurs français de la santé sont eux aussi Charlie depuis les attentats survenus à Paris. Et ils n'ont pas attendu la marche républicaine, qui a rassemblé dimanche plus de 3,7 millions de personnes travers la France, avant de manifester leur solidarité.Mercredi, le jour même de l'attaque de la rédaction de Charlie Hebdo, chirurgiens et anesthésistes ont pris l'initiative de suspendre leur mouvement de grève. Confrontés à une menace sanitaire potentielle, ces spécialistes se devaient d'être immédiatement disponibles.Selon le syndicat des chirurgiens Le Bloc, cela revenait à mobiliser 6.500 grévistes sur les 42.000 praticiens des hôpitaux privés. L'arrêt d'activité causait jusque-là de fortes perturbations dans les établissements de la périphérie.Pour rappel, depuis plusieurs semaines, les prestataires de soins s'opposent à plusieurs mesures inscrites dans le projet de loi de Marisol Touraine. La ministre de la santé s'est naturellement dite heurtée par les attentats. " Les mots manquent pour dire l'horreur", reconnaissait-elle avant d'exprimer son soutien aux familles et proches des victimes " lâchement abattues ".L'Association nationale des directeurs d'hôpital a tenu se montrer solidaire des services de secours, de sécurité et des professionnels de santé " mobilisés sur place dans des conditions particulièrement éprouvantes ".Tandis que sur les réseaux sociaux, nombre de généralistes préparaient déjà la suite de la résistance symbolique en recommandant à leurs confrères de remplir les salles d'attente d'une pile de l'hebdo satirique.