Sciensano a reçu l'exclusivité de la mission d'élaborer un plan médical de lutte contre la pandémie. Aujourd'hui, l'ARMB et l'ARB nourrissent de vives inquiétudes quant à la mise en place d'un plan solide qui permettrait à la Belgique de faire face à une deuxième vague de contamination voire à l'apparition d'une pandémie d'un autre type.

Les deux Académies déplorent les décisions arbitraires et opaques prises par Sciensano (et de ce fait, soutenues par les autorités en charge de la santé) dans la gestion du confinement et du déconfinement liés à la crise du Covid-19. " La défiance d'une large part de la population belge vis-à-vis des décisions médicales et sociétales liées au déconfinement des enfants, des familles et au sein des entreprises est notamment la conséquence de l'opacité des processus décisionnels qui s'écartent des recommandations internationales ", estiment les académies dans un communiqué.

Des prises de position sans base scientifique solide

L'ARB et l'ARMB soulignent quelques prises de position " qui ne reposent sur aucune base scientifique solide et qui entament la confiance de la population et des acteurs de terrain ".

Il s'agit notamment de la négation de l'intérêt des masques pour la population pour " occulter une pénurie et un manque de prévoyance ", et la recommandation confuse et tardive de leur utilisation comme barrière de protection. En se fondant sur des bases scientifiques, l'ARMB rappelle qu'elle a recommandé leur utilisation à la population afin de mettre fin à la confusion et de permettre aux citoyens de se protéger eux-mêmes et de protéger les autres.

Il s'agit également de la stratégie de dépistage et de traçage, et plus particulièrement des restrictions à l'utilisation des tests diagnostiques chez les sujets contacts " à haut risque " asymptomatiques/pré-symptomatiques. " Ces restrictions contrastent avec la politique de bons sens lancée en France par la Haute autorité de santé (HAS)et les Centers for Disease Control (CDC) aux États-Unis. "

Les académies soulignent encore les incohérences en matière de tests sérologiques. " L'utilisation et le remboursement des tests rapides dont la Belgique a commandé un million d'exemplaires restent interdits sur notre territoire. Une décision qui ignore les recommandations de la HASet des CDCsur ces tests. "

Enfin, les académies regrettent que les études séro-épidémiologiques, essentielles pour le suivi de la pénétration du virus dans la population, résultent, pour la plupart, d'initiatives locales. " Leur compilation et l'interprétation des résultats ne pourront pas être réalisées de manière rigoureuse car elles auront été menées avec une panoplie de tests de provenances et de fiabilités différentes. "

" Nous voulons exercer notre mission "

" Dans ce moment charnière de la pandémie, il est essentiel, afin que la situation ne se détériore pas, que tous les acteurs de terrain s'approprient le processus décisionnel et s'investissent pleinement dans des mesures sur lesquelles il y a un consensus scientifique entre les décideurs et les acteurs de terrain chargés de les appliquer ", notent l'Académie royale de médecine et l'Académie royale de Belgique. " Nous demandons dès lors fermement à Sciensano de coopérer activement avec les académies. Cette mission est prévue par divers Arrêtés royaux et lois. "

L'ARMB et l'ARB demandent à pouvoir exercer leur mission d'avis afin d'assurer :

- La transparence des prises de décision qui impliquent les acteurs de terrain, en particulier les laboratoires de biologie clinique et les médecins généralistes.

- La prise de décisions indépendantes. Les membres des académies ne sont subordonnés à aucun pouvoir politique, ce qui leur permet de ne baser leurs avis que sur les critères scientifiques.

- Une plus grande cohérence dans les options stratégiques concernant le dépistage-traçage-isolement, en particulier dans les indications de tests diagnostiques et dans le domaine éthiquement sensible de la confidentialité et du stockage des données (lire à ce sujet Le projet de centralisation des données Covid-19 chez Sciensano contraire au RGPD).

- Une réévaluation des critères d'indication et de remboursement des tests sérologiques

Les académies rappellent enfin qu'elles sont composées d'experts reconnus internationalement dans de nombreuses disciplines qui sont concernées par la problématique du Covid-19 et de ses conséquences médicales et sociétales. " En ces moments cruciaux du contrôle des chaînes de transmission du SARS-COV2, il est urgent de rétablir une confiance et une crédibilité entre les instances décisionnelles et la société civile. "

Sciensano a reçu l'exclusivité de la mission d'élaborer un plan médical de lutte contre la pandémie. Aujourd'hui, l'ARMB et l'ARB nourrissent de vives inquiétudes quant à la mise en place d'un plan solide qui permettrait à la Belgique de faire face à une deuxième vague de contamination voire à l'apparition d'une pandémie d'un autre type. Les deux Académies déplorent les décisions arbitraires et opaques prises par Sciensano (et de ce fait, soutenues par les autorités en charge de la santé) dans la gestion du confinement et du déconfinement liés à la crise du Covid-19. " La défiance d'une large part de la population belge vis-à-vis des décisions médicales et sociétales liées au déconfinement des enfants, des familles et au sein des entreprises est notamment la conséquence de l'opacité des processus décisionnels qui s'écartent des recommandations internationales ", estiment les académies dans un communiqué.L'ARB et l'ARMB soulignent quelques prises de position " qui ne reposent sur aucune base scientifique solide et qui entament la confiance de la population et des acteurs de terrain ".Il s'agit notamment de la négation de l'intérêt des masques pour la population pour " occulter une pénurie et un manque de prévoyance ", et la recommandation confuse et tardive de leur utilisation comme barrière de protection. En se fondant sur des bases scientifiques, l'ARMB rappelle qu'elle a recommandé leur utilisation à la population afin de mettre fin à la confusion et de permettre aux citoyens de se protéger eux-mêmes et de protéger les autres.Il s'agit également de la stratégie de dépistage et de traçage, et plus particulièrement des restrictions à l'utilisation des tests diagnostiques chez les sujets contacts " à haut risque " asymptomatiques/pré-symptomatiques. " Ces restrictions contrastent avec la politique de bons sens lancée en France par la Haute autorité de santé (HAS)et les Centers for Disease Control (CDC) aux États-Unis. "Les académies soulignent encore les incohérences en matière de tests sérologiques. " L'utilisation et le remboursement des tests rapides dont la Belgique a commandé un million d'exemplaires restent interdits sur notre territoire. Une décision qui ignore les recommandations de la HASet des CDCsur ces tests. "Enfin, les académies regrettent que les études séro-épidémiologiques, essentielles pour le suivi de la pénétration du virus dans la population, résultent, pour la plupart, d'initiatives locales. " Leur compilation et l'interprétation des résultats ne pourront pas être réalisées de manière rigoureuse car elles auront été menées avec une panoplie de tests de provenances et de fiabilités différentes. "" Dans ce moment charnière de la pandémie, il est essentiel, afin que la situation ne se détériore pas, que tous les acteurs de terrain s'approprient le processus décisionnel et s'investissent pleinement dans des mesures sur lesquelles il y a un consensus scientifique entre les décideurs et les acteurs de terrain chargés de les appliquer ", notent l'Académie royale de médecine et l'Académie royale de Belgique. " Nous demandons dès lors fermement à Sciensano de coopérer activement avec les académies. Cette mission est prévue par divers Arrêtés royaux et lois. "L'ARMB et l'ARB demandent à pouvoir exercer leur mission d'avis afin d'assurer :- La transparence des prises de décision qui impliquent les acteurs de terrain, en particulier les laboratoires de biologie clinique et les médecins généralistes.- La prise de décisions indépendantes. Les membres des académies ne sont subordonnés à aucun pouvoir politique, ce qui leur permet de ne baser leurs avis que sur les critères scientifiques.- Une plus grande cohérence dans les options stratégiques concernant le dépistage-traçage-isolement, en particulier dans les indications de tests diagnostiques et dans le domaine éthiquement sensible de la confidentialité et du stockage des données (lire à ce sujet Le projet de centralisation des données Covid-19 chez Sciensano contraire au RGPD).- Une réévaluation des critères d'indication et de remboursement des tests sérologiquesLes académies rappellent enfin qu'elles sont composées d'experts reconnus internationalement dans de nombreuses disciplines qui sont concernées par la problématique du Covid-19 et de ses conséquences médicales et sociétales. " En ces moments cruciaux du contrôle des chaînes de transmission du SARS-COV2, il est urgent de rétablir une confiance et une crédibilité entre les instances décisionnelles et la société civile. "