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Certes, obtenir une croissance de 1,5% étant en soi une gageure mais en se limitant à 660 millions d'euros, c'était possible, estiment les mutuelles.Cette économie de 902 millions met en péril 3 équilibres : 1/Un tiers des 3 milliards d'économies prévues globalement se font sur le dos de la sécurité sociale, des patients, des prestataires et des allocataires sociaux. "Les épaules les plus larges devraient porter la plus grande partie des efforts et pas l'inverse." 2/Les mesures sont linéaires au détriment des patients : hausse du coût des soins et baisse de la qualité.3/Plus du tout de marges pour l'innovation dont le secteur des soins de santé a grand besoin.Les mutuelles critiquent l'antienne du gouvernement : "L'argent manque, des économies s'imposent, on n'a pas le choix, on continue avec moins de moyens..." "Nous devons quitter les budgets historiques et la pensée en silos. Il faut partir des besoins des patients tels que la psychothérapie, les soins chroniques... Ensemble, nous devons bâtir un système de soins de santé en phase avec les besoins présents et futurs de notre société." Les 900 millions d'économies entérinent encore davantage une médecine à deux vitesses, dénoncent les mutuelles qui concluent : "Ces économies sont un recul social jamais vu depuis dix ans."