Tous les produits du tabac sont concernés par l'interdiction, c'est-à-dire les cigarettes et cigares, mais aussi les cigarettes électroniques et les produits assimilés comme les filtres et le papier à cigarettes. La mesure vise à réduire la visibilité des produits et ainsi rendre le tabagisme moins attrayant, en particulier pour les jeunes. Elle s'inscrit dans le cadre de la lutte contre le tabagisme menée par le gouvernement fédéral, qui a déjà augmenté les prix (cigarettes 2 euros plus chères le 1er janvier dernier). Par ailleurs, la liste des lieux où il est interdit de fumer sera élargie à partir de 2025.
Les commerçants qui ne respectent pas l'interdiction risquent une peine d'emprisonnement d'un mois à un an, et une amende de 2.000 à 800.000 euros.
Une période de transition d'un an est prévue pour permettre au secteur de s'adapter.
Encore 19% de fumeurs quotidiens
Selon la Fondation contre le cancer, 24% de la population fume, dont 19% quotidiennement. Et ce, alors que le tabagisme est la plus grande cause évitable de cancer. Chaque jour, près de 40 Belges meurent du tabagisme et 300.000 autres souffrent de maladies liées au tabac.
VapeBel, la fédération belge des vendeurs et distributeurs de produits de vapotage, regrette l'entrée en vigueur de cette interdiction. "C'est une occasion manquée pour une meilleure politique anti-tabac", estime Felix Rijkers, le président de VapeBel. Selon la fédération, le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke reconnaît que le vapotage est un outil de sevrage tabagique pour les adultes, mais il en complique l'accès en incluant les magasins spécialisés dans cette interdiction.
Une exception pour les produits de vapotage?
La fédération souligne que les magasins spécialisés jouent un rôle crucial dans la vérification efficace de l'âge et dans l'information des fumeurs adultes sur les produits de vapotage en tant qu'aides au sevrage tabagique.
"La mesure a un impact sur 300 magasins et 700 emplois", avance VapeBel, qui préconise donc une exception pour les magasins spécialisés, comme l'a également conseillé le Conseil supérieur de la santé. "Je ne peux qu'espérer qu'un prochain gouvernement adoptera une politique plus cohérente et suivra également l'avis de son Conseil supérieur de la santé. Sinon, à quoi servent ces avis?", interroge Felix Rijkers.