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L'élu nationaliste a provoqué dans la nuit de mardi à mercredi un accident avec dégâts matériels alors qu'il était sous l'emprise de l'alcool. L'homme aurait présenté un taux de 1,4 pour mille d'alcool dans le sang lorsqu'il est entré en collision avec une remorque. Sous la législature précédente, le sp.a avait déjà déposé une proposition de loi réduisant à 0,0 pour mille la quantité d'alcool autorisée dans le sang en cas de conduite. "Même après un verre de bière, il y a un effet négatif sur la capacité de conduire et donc un danger pour les autres usagers de la route. La tolérance zéro a le mérite de la clarté. Parfois, les gens commencent à calculer, se trompent. Si on conduit, on ne boit pas et celui qui est pris n'a qu'à s'asseoir sur ses cloques", a expliqué M. Vandenbroucke. L'idée est soutenue par Groen qui préférerait toutefois une limite à 0,2 pour mille pour éviter, par exemple, qu'une personne qui aurait mangé une praline à la liqueur soit contrôlée positivement, a indiqué le député flamand Björn Rzoska. Le PTB se situe également sur cette ligne. "Boire et conduire, ça ne va pas ensemble. Quand on voit comment Kris Van Dijck essaie de minimiser, on se rend compte qu'il y a un problème de mentalité", a expliqué le député flamand Tom De Meester. Le CD&V, la N-VA et l'Open Vld se montrent plus réticents. Le problème se situe chez les gens qui présentent un taux d'alcool élevé quand ils sont contrôlés, font remarquer les chrétiens démocrates. Selon eux, la réduction à zéro du taux admis ne réglera donc rien. Les nationalistes veulent de leur côté éviter que la grande majorité de la population qui n'a pas de problème soit sanctionnée à cause d'une minorité qui ne respecte pas les règles. Les libéraux insistent quant à eux sur l'importance de la sensibilisation et de l'accroissement des contrôles. Jusqu'à présent, aucun groupe politique n'a réclamé la démission de M. Van Dijck. Celle-ci dépendrait qui plus est de son bon vouloir, sa désignation au perchoir valant jusqu'au début de la prochaine session parlementaire. Socialistes, écologistes et communistes jugent que c'est à l'intéressé de se prononcer. "C'est à lui de décider s'il peut rester à son poste mais, à sa place, je pense que j'aurais déjà fait un pas de côté", a souligné M. Rzoska.