La Première ministre a annoncé mercredi soir que les résidents vivant en maisons de repos ou dans des centres pour personnes avec un handicap pourront à nouveau recevoir des visites d'un proche, pour lutter contre la détresse psychologique générée par l'isolement, à partir de lundi prochain.

Une décision prise "sans aucune concertation avec les employeurs et les syndicats du secteur", dénonce la CNE.

Le syndicat fait part de l'incompréhension et du découragement des travailleurs du secteur face à cette annonce. Il pointe les difficultés quotidiennes que les équipes affrontent déjà depuis le début de la crise "pour assurer le bien-être des résidents, et les protéger de l'infection", l'attente de matériel de protection "en ayant le sentiment d'être non prioritaire pendant des semaines", des demandes de dépistage généralisé,...

"Quand, après avoir vu les résidents en détresse, ne pas pouvoir rejoindre l'hôpital, ne pas pouvoir bénéficier d'une aide respiratoire efficace et suffisante (...), après avoir vu les difficultés d'approvisionnement en oxygène, après avoir vu les collègues tomber comme des mouches, après s'être entendu dire que si on est dépisté positif mais qu'on n'est qu''un peu malade', on doit rester au boulot (...), on vous annonce que des visites vont à nouveau être organisées dans trois jours, vous avez l'envie de jeter l'éponge, de rentrer chez vous et de dire, 'mais qu'ils viennent seulement, ces décideurs!'", écrit la CNE, qui fait remonter les nombreuses questions et inquiétudes des travailleurs. "On ne comprend plus rien."

Jeudi matin, les autorités ont indiqué que des concertations seront menées par les Régions avec le secteur des maisons de repos pour ne pas précipiter leur réouverture, qui reste une possibilité et non une obligation (lire encadré).

Dernier développements:

-L'interdiction des visites en maisons de repos reste la règle. On discute de la mise en place d'exceptions sous conditions, a affirmé jeudi midi le porte-parole du ministre bruxellois de la Santé, Alain Maron (Ecolo), interrogé par Belga.

-Le CPAS et l'intercommunale de Santé publique du pays de Charleroi (ISPPC) indiquent jeudi qu'ils n'appliqueront pas l'autorisation - communiquée mercredi soir par le Conseil national de sécurité (CNS) - de visite aux pensionnaires des maisons de repos de la région carolorégienne. Les deux services publics souhaitent plutôt poursuivre les procédures mises en place au début du confinement "dans l'intérêt des familles, des résidents" et de leur personnel.

-Le gouvernement flamand a confirmé jeudi, au lendemain d'un Conseil national de sécurité auquel a participé son ministre-président Jan Jambon, qu'il n'autorisera pas immédiatement les visites en maison de repos.

Les Régions parleront avec les maisons de repos pour ne pas précipiter leur réouverture

Des concertations seront menées par les Régions avec le secteur des maisons de repos pour ne pas précipiter leur réouverture, qui reste une possibilité et non une obligation, ont précisé jeudi matin les autorités face aux inquiétudes exprimées par le secteur après l'annonce mercredi du Conseil national de sécurité.

"Il y aura des concertations pour que chacun puisse s'organiser. La décision est avant tout une mesure d'humanité, ce n'est pas une obligation, chaque maison de repos décidera de ses modalités", a souligné le ministre-président wallon Elio Di Rupo (PS), interrogé sur Bel-RTL. Il insiste notamment sur la nécessaire capacité de tests.

Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet (MR), parle d'un accord ce jeudi matin entre les trois Régions "pour ne pas aller trop vite". Interrogé sur La Première (RTBF), il évoque lui aussi la nécessité de tests ainsi que la concertation avec les maisons de repos pour définir les modalités.

La Première ministre Sophie Wilmès a, quant à elle, répété sur Bel-RTL que la réouverture n'était pas une obligation mais une possibilité, et que les maisons de repos pouvaient "prendre le temps de se préparer".

C'est pour lutter contre la détresse psychologique générée par l'isolement que le Conseil national de sécurité a décidé mercredi que les résidents vivant en maisons de repos ou dans des centres pour personnes handicapées pourraient à nouveau recevoir des visites d'un proche.

Ce dernier devra être une personne désignée, toujours la même pour chaque visite, et devra n'avoir manifesté aucun symptôme du coronavirus durant les 15 jours précédant cette visite. Ce droit de visite sera aussi valable pour toute personne isolée ne pouvant se déplacer.

La Première ministre a annoncé mercredi soir que les résidents vivant en maisons de repos ou dans des centres pour personnes avec un handicap pourront à nouveau recevoir des visites d'un proche, pour lutter contre la détresse psychologique générée par l'isolement, à partir de lundi prochain. Une décision prise "sans aucune concertation avec les employeurs et les syndicats du secteur", dénonce la CNE. Le syndicat fait part de l'incompréhension et du découragement des travailleurs du secteur face à cette annonce. Il pointe les difficultés quotidiennes que les équipes affrontent déjà depuis le début de la crise "pour assurer le bien-être des résidents, et les protéger de l'infection", l'attente de matériel de protection "en ayant le sentiment d'être non prioritaire pendant des semaines", des demandes de dépistage généralisé,... "Quand, après avoir vu les résidents en détresse, ne pas pouvoir rejoindre l'hôpital, ne pas pouvoir bénéficier d'une aide respiratoire efficace et suffisante (...), après avoir vu les difficultés d'approvisionnement en oxygène, après avoir vu les collègues tomber comme des mouches, après s'être entendu dire que si on est dépisté positif mais qu'on n'est qu''un peu malade', on doit rester au boulot (...), on vous annonce que des visites vont à nouveau être organisées dans trois jours, vous avez l'envie de jeter l'éponge, de rentrer chez vous et de dire, 'mais qu'ils viennent seulement, ces décideurs!'", écrit la CNE, qui fait remonter les nombreuses questions et inquiétudes des travailleurs. "On ne comprend plus rien." Jeudi matin, les autorités ont indiqué que des concertations seront menées par les Régions avec le secteur des maisons de repos pour ne pas précipiter leur réouverture, qui reste une possibilité et non une obligation (lire encadré).Dernier développements:-L'interdiction des visites en maisons de repos reste la règle. On discute de la mise en place d'exceptions sous conditions, a affirmé jeudi midi le porte-parole du ministre bruxellois de la Santé, Alain Maron (Ecolo), interrogé par Belga.-Le CPAS et l'intercommunale de Santé publique du pays de Charleroi (ISPPC) indiquent jeudi qu'ils n'appliqueront pas l'autorisation - communiquée mercredi soir par le Conseil national de sécurité (CNS) - de visite aux pensionnaires des maisons de repos de la région carolorégienne. Les deux services publics souhaitent plutôt poursuivre les procédures mises en place au début du confinement "dans l'intérêt des familles, des résidents" et de leur personnel.-Le gouvernement flamand a confirmé jeudi, au lendemain d'un Conseil national de sécurité auquel a participé son ministre-président Jan Jambon, qu'il n'autorisera pas immédiatement les visites en maison de repos.