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Les débats ont été clôturés le 5 janvier dernier. L'affaire a donc été mise en délibéré. Mais le tribunal a d'initiative demandé début mars l'expertise de psychiatres avant de se prononcer. Ni la défense ni la partie civile n'avait réclamé ce type de devoir complémentaire. Ce rapport d'expertise devrait permettre au tribunal de mieux évaluer l'attitude du psychiatre de Geneviève Lhermitte et de déterminer si ce dernier a commis une éventuelle faute professionnelle.Geneviève Lhermitte, condamnée à la réclusion à perpétuité en décembre 2008 pour l'assassinat de ses 5 enfants, réclame 3 millions d'euros à son psychiatre pour ne pas avoir pris en compte sa dernière lettre de détresse, écrite la veille des faits. Dans cette lettre, elle faisait état de ses pulsions meurtrières. Pour les avocats de la défense, il reste à prouver que leur client a commis une faute professionnelle et qu'elle présentait le cas échéant une relation causale avec les faits. Sur le plan pénal, l'instruction à charge du psychiatre a abouti à un non lieu.