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Le texte est important car il est une des pièces de l'accord auquel sont parvenus le 29 avril le gouvernement fédéral et celui de la Fédération sur le problème lancinant des numéros Inami (lire ici). Dans la majorité, les partis francophones ont salué un "accord historique". "On doit arrêter de dire que plus de médecins signifie plus de consommation de soins. C'est une chimère! Ce qui est réel, ce sont les pénuries dans certaines régions de Wallonie ou certains quartiers de Bruxelles", a souligné Patrick Prévot (PS). Les partis flamands ont quant à eux averti qu'ils seraient "vigilants" à l'égard de la suite de ce dossier.Dans l'opposition, les appréciations étaient divergentes. La N-VA a dénoncé une amnistie accordée aux francophones alors que la Flandre a depuis l'instauration des quotas mis en place les instruments nécessaires pour filtrer le nombre d'étudiants.Les propos de Valerie Van Peel (N-VA) ont choqué plusieurs députés. La nationaliste a comparé le nombre d'heures prestées par les médecins flamands et francophones. "Cela fait 20 ans que je travaille à Charleroi dans le réseau de Médecine pour le peuple. Peut-être est-ce l'image de Wallonie dont vous rêvez mais que croyez-vous, que l'on reste là à se tourner les pouces et à prescrire des scanners? Et quel est le résultat aujourd'hui de la politique menée en Flandre? Il y a une pénurie de médecins. Il y a tant de jeunes qui sont candidats et, pourtant, on doit les refuser", a lancé Sofie Merckx (PTB), également médecin et originaire d'Anvers. "Certains considèrent que les médecins du côté francophone sont paresseux et ne travaillent pas beaucoup. Peut-être qu'ils font 50-60 heures par semaine au lieu de 70. Et les médecins que je connais du côté flamand me disent quand même pour la plupart qu'ils voudraient parfois travailler un nombre d'heures raisonnable et passer un peu plus de temps avec leurs patients", a fait remarquer Catherine Fonck (Les Engagés), également médecin.Les Engagés ont également relativisé la portée "historique" de l'accord. Les augmentations accordées sont minimes au regard de la situation actuelle, jugent-ils. Ils ont déposé un amendement portant les quotas à 876 pour la Fédération W-B et 1.303 pour la Flandre mais celui-ci a été rejeté.La N-VA et le Vlaams Belang ont demandé une deuxième lecture.