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Les trois chirurgiens, dont Marc-Henri De Laet, chef du service de chirurgie générale et digestive de l'Huderf, sont prévenus de coups et blesssures volontaires sur mineurs, mais aussi de faux et usage de faux pour avoir dressé des protocoles opératoires sans tout y mentionner. Sept familles étaient convaincues que leur enfant avait subi, entre 1998 et 2001, une intervention chirurgicale de manière injustifiée.En première instance, le tribunal avait considéré les faits pour certains cas établis et que les prévenus avaient fait preuve d'une négligence continuelle et d'une totale absence de remise en question. Mais ces professionnels avaient cependant été acquittés partiellement, au bénéfice du doute, pour certains cas, le ministère public et les parties civiles n'avaient pas apporté à suffisance la preuve d'une erreur de diagnostic.Il est reproché aux trois chirurgiens d'avoir opéré inutilement entre 1998 et 2001 des enfants pour malrotation intestinale, une anomalie dans le développement des intestins. Les trois chirurgiens avaient plaidé en première instance l'acquittement, estimant qu'il n'y avait pas de consensus international sur le traitement de malrotation. Ils avaient expliqué qu'il y avait deux écoles et qu'ils avaient choisi la plus préventive, qui consiste à opérer l'enfant pour le mettre à l'abri de complications.C'est un radiologue de l'Huderf qui avait communiqué à sa direction et à la faculté de médecine de l'ULB en 2002 un rapport interpellant selon lequel, durant cette période, 229 enfants avaient été opérés de malrotation dans cet hôpital, soit 4 à 8 fois plus qu'ailleurs.