L'enquête du KCE, supervisée en septembre 2016 par un de ses experts, Jef Adriaenssens, révèle que la situation évolue bien : sur les 2.500 formulaires de réponse collectés, 87% des médecins, 68% des kinésithérapeutes, 67% des infirmiers et 61% des sages-femmes disent faire régulièrement usage de ces guidelines. En la matière, les généralistes se trouvent donc aux avant-postes. Voilà qui a dû inciter la ministre De Block à commander, au cours de la même période, une étude au KCE pour préparer son plan EBP présenté lundi. L'EBP (Evidence-Based Practice) repose sur trois piliers: la connaissance scientifique, l'expérience du prestataire de soins et les préférences du patient.

Faire plus avec le même budget

Pourquoi le plan EBP s'adresse-t-il explicitement à la première ligne, là où celle-ci s'est déjà largement distinguée ? Pour Mieke Walraevens, chef de cabinet adjoint de Maggie De Block, il s'agit pour la ministre de solidifier les structures existantes. "La première ligne dispose d'ores et déjà de structures efficaces, qui font des merveilles en matière d'EBP", déclare-t-il. "Il est donc logique que nous continuions à creuser ce sillon. Dans une phase ultérieure, la deuxième ligne devra bien entendu être impliquée." Mais quelle est alors l'utilité de ce plan? "Les organisations qui promeuvent l'EBM travaillent parfois trop sans concertation et non conjointement. C'est dommage", réplique-t-il. Les quelque 13 initiatives actuellement financées par le fédéral, la ministre entend les harmoniser, afin d'amener davantage de prestataires de soins à utiliser l'EBP, avec le même budget (environ 7 millions d'euros, sans compter les projets ponctuels). Les directives sont développées par diverses instances, mais sans interaction. "Nous manquons surtout de collaboration et de priorités, alors que ces points sont au coeur du plan EBP", insiste Mieke Walreavens. "La mise en place d'une directive est précédée par des choix murement réfléchis par les différents acteurs. Ensuite, ils regardent ce qui se fait au niveau international et comment l'adapter au contexte belge. Enfin, le patient doit être impliqué dans le processus."

Six phases

Fixer des priorités, voilà la première des six phases reprises dans le plan EBP. Les autres phases concernent le développement, la validation, la diffusion, l'implémentation et l'évaluation. "Un partenaire en particulier est nommé comme responsable de chaque phase, de chaque cellule", poursuit-elle. "Le KCE a déjà désigné trois partenaires: le Groupe de travail de développement des directives de la première ligne (développement), le Cebam (validation) et EBMPracticeNet (diffusion).", il y aura donc un seule site web pour toutes les directives : EBMPracticeNet. Celui-ci existe déjà depuis 2011 et connait un succès croissant. Ses sources sont aujourd'hui consultées plus de 15.000 fois par jour. "Après la diffusion passive, nous mettrons en place le volet implémentation, par le biais du développement d'outils de soutien aux décision par exemple. Nous ne savons toutefois pas encore comment cela sera alimenté", ajoute Mike Walraevens. "Les organisations responsables d'une cellule s'attelleront aux processus scientifiques au sein de cette cellule, alors que la gestion sera confiée à un organisme indépendant encore à créer, une NAO (Network Administrative Organisation), dont la mission sera de superviser la mise en place de l'ensemble du plan EBP et de faciliter la collaboration entre les différents acteurs. Cet organe de gestion veillera aussi à la fluidité des transitions entre les différentes phases du développement des directives."

Le KCE s'est également vu attribuer une autre mission : créer la NAO et définir ses objectifs. Bien entendu, cet organisme, composé d'un manager et de trois collaborateurs, ne pourra pas avoir de liens avec d'autres partenaires du réseau. Le plan EBP démarre déjà en 2018. Le KCE prendra donc la direction des opérations dans un premier temps, jusqu'à la création de la NAO, au plus tard en 2019...

L'enquête du KCE, supervisée en septembre 2016 par un de ses experts, Jef Adriaenssens, révèle que la situation évolue bien : sur les 2.500 formulaires de réponse collectés, 87% des médecins, 68% des kinésithérapeutes, 67% des infirmiers et 61% des sages-femmes disent faire régulièrement usage de ces guidelines. En la matière, les généralistes se trouvent donc aux avant-postes. Voilà qui a dû inciter la ministre De Block à commander, au cours de la même période, une étude au KCE pour préparer son plan EBP présenté lundi. L'EBP (Evidence-Based Practice) repose sur trois piliers: la connaissance scientifique, l'expérience du prestataire de soins et les préférences du patient.Pourquoi le plan EBP s'adresse-t-il explicitement à la première ligne, là où celle-ci s'est déjà largement distinguée ? Pour Mieke Walraevens, chef de cabinet adjoint de Maggie De Block, il s'agit pour la ministre de solidifier les structures existantes. "La première ligne dispose d'ores et déjà de structures efficaces, qui font des merveilles en matière d'EBP", déclare-t-il. "Il est donc logique que nous continuions à creuser ce sillon. Dans une phase ultérieure, la deuxième ligne devra bien entendu être impliquée." Mais quelle est alors l'utilité de ce plan? "Les organisations qui promeuvent l'EBM travaillent parfois trop sans concertation et non conjointement. C'est dommage", réplique-t-il. Les quelque 13 initiatives actuellement financées par le fédéral, la ministre entend les harmoniser, afin d'amener davantage de prestataires de soins à utiliser l'EBP, avec le même budget (environ 7 millions d'euros, sans compter les projets ponctuels). Les directives sont développées par diverses instances, mais sans interaction. "Nous manquons surtout de collaboration et de priorités, alors que ces points sont au coeur du plan EBP", insiste Mieke Walreavens. "La mise en place d'une directive est précédée par des choix murement réfléchis par les différents acteurs. Ensuite, ils regardent ce qui se fait au niveau international et comment l'adapter au contexte belge. Enfin, le patient doit être impliqué dans le processus."Fixer des priorités, voilà la première des six phases reprises dans le plan EBP. Les autres phases concernent le développement, la validation, la diffusion, l'implémentation et l'évaluation. "Un partenaire en particulier est nommé comme responsable de chaque phase, de chaque cellule", poursuit-elle. "Le KCE a déjà désigné trois partenaires: le Groupe de travail de développement des directives de la première ligne (développement), le Cebam (validation) et EBMPracticeNet (diffusion).", il y aura donc un seule site web pour toutes les directives : EBMPracticeNet. Celui-ci existe déjà depuis 2011 et connait un succès croissant. Ses sources sont aujourd'hui consultées plus de 15.000 fois par jour. "Après la diffusion passive, nous mettrons en place le volet implémentation, par le biais du développement d'outils de soutien aux décision par exemple. Nous ne savons toutefois pas encore comment cela sera alimenté", ajoute Mike Walraevens. "Les organisations responsables d'une cellule s'attelleront aux processus scientifiques au sein de cette cellule, alors que la gestion sera confiée à un organisme indépendant encore à créer, une NAO (Network Administrative Organisation), dont la mission sera de superviser la mise en place de l'ensemble du plan EBP et de faciliter la collaboration entre les différents acteurs. Cet organe de gestion veillera aussi à la fluidité des transitions entre les différentes phases du développement des directives."Le KCE s'est également vu attribuer une autre mission : créer la NAO et définir ses objectifs. Bien entendu, cet organisme, composé d'un manager et de trois collaborateurs, ne pourra pas avoir de liens avec d'autres partenaires du réseau. Le plan EBP démarre déjà en 2018. Le KCE prendra donc la direction des opérations dans un premier temps, jusqu'à la création de la NAO, au plus tard en 2019...