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Le Pharmacien a soumis à ses lecteurs huit affirmations en leur demandant de leur attribuer une note de 1 à 10 suivant que l'idée leur semblait plus ou moins bonne. C'est le futur rôle de coach-santé qui a obtenu la meilleure note, puisque pas moins de 60% des pharmaciens lui ont attribué 8/10 ou plus. Autoriser les pharmaciens à effectuer des mesures du cholestérol apparaît, par exemple, comme une (très) bonne idée pour 54,8% des sondés, 13% seulement y étant fermement opposés. Ils sont encore moins nombreux (8% à peine) à rejeter l'idée d'un suivi plus strict des patients diabétiques à l'officine. Près de la moitié (47,3%) se verraient même administrer des vaccins contre la grippe, même si un bon quart (26%) ne sont pas preneurs. Par contre, l'idée de réaliser des tests de dépistage de la démence suscite des réactions extrêmement partagées entre les partisans (33,5%), les détracteurs (29,8%) et ceux qui se tâtent (36,7%).Il ressort clairement des résultats que les pharmaciens continuent en première instance à se voir comme des dispensateurs de médicaments - un volet qui devrait, d'après eux, représenter la moitié de leur travail. Le temps qu'ils sont prêts à consacrer à leurs missions de conseil et de coaching est toutefois non négligeable, puisqu'ils estiment que ces tâches peuvent recouvrir 30% du total.La relation ambivalente qu'entretiennent de longue date les pharmaciens et les médecins de famille semble tout doucement évoluer dans la bonne direction. Environ huit pharmaciens sur dix affirment en effet avoir de bons ou même d'excellents contacts avec les généralistes de leur région...Seule une minorité d'une dizaine de pourcents estime que la route est encore (très) longue. Tout n'est toutefois pas toujours tout rose, puisque bien des répondants (40% des francophones et 32% des néerlandophones) continuent par exemple à avoir le sentiment de n'être pas reconnus par les généralistes comme des interlocuteurs à part entière.60% des pharmaciens affirment qu'il arrive de temps à autre qu'un généraliste les contacte pour leur demander conseil... et l'immense majorité d'entre eux (76%) remarquent qu'il tient alors compte de leur avis. Malgré tout, 83% des pharmaciens francophones et 60% de leurs collègues flamands laissent entendre qu'ils aimeraient avoir de meilleurs contacts avec les généralistes des environs.En ce qui concerne la concertation médico-pharmaceutique, il reste par contre du pain sur la planche, même si notre enquête ne dit pas explicitement pourquoi certains pharmaciens n'y participent pas. On sait toutefois que le système est sensiblement plus développé en Flandre qu'en Wallonie, ce qui se traduit par des taux de participation de 60% dans le Nord du pays et de 36% dans le Sud... et le fait que les projets locaux ne reçoivent toujours pas de budgets corrects pour ce poste a certainement aussi un rôle à jouer.