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"Il me téléphone aussi. Parfois, 3 fois par semaine. Puis il ne me donne plus de ses nouvelles pendant 4 mois. Puis il me rappelle. Quand je le vois en prison, on me refuse le local du médecin, de peur qu'il ne croise d'autres détenus. Je suis obligé de le voir au parloir avocat. La dernière fois, c'était il y a 5 ou 6 mois."D'après le médecin, Marc Dutroux continuerait à éplucher son dossier. "Il lit et relit son dossier", commente-t-il. Il cherche une faille. Il voudrait une révision de son procès. Il prend énormément de notes. J'ai beau lui dire qu'il n'aura jamais de révision, il persiste. C'est logique puisqu'il est convaincu de n'avoir rien fait de mal."Le docteur Michel Matagne explique sa démarche par un souci de connaître "toute la vérité". "Ce livre améliorera peut-être ses conditions de détention. Les gardiens doivent comprendre qu'au départ, il est victime", affirme-t-il, énumérant certaines "circonstances atténuantes", comme un "manque total d'affection dès sa naissance".Marc Dutroux a été condamné à perpétuité, ainsi qu'à une mise à disposition du gouvernement pendant 10 ans, en juin 2004 pour des faits d'assassinat, d'association de malfaiteurs impliquée dans des enlèvements et des séquestrations d'enfants, et de viols avec tortures.Le 4 février prochain, Marc Dutroux demandera sa libération conditionnelle devant le tribunal l'application des peines.