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Les scientifiques ont suivi 77 nourrissons nés au moins 10 semaines avant terme durant leurs premières années de vie. Ils ont évalué la quantité de lait maternel qu'ils ont consommé lors de leur hospitalisation en unité de soins intensifs néonatals. Ils ont ensuite réalisé des scanners cérébraux et des IRM afin d'étudier leur développement moteur, cognitif et social. Résultat : les prématurés dont l'alimentation quotidienne est constituée au moins à 50% de lait maternel ont un tissu cérébral et un cortex plus développés en volume que ceux qui ont reçu moins ou pas du tout de lait de leur mère, au même âge. Une donnée précieuse sachant que la corrélation entre le volume du cerveau et le développement cognitif est bien établie et que la prématurité a été associée à un risque accru de troubles psychiatriques plus tard dans l'enfance. En revanche, l'étude ne précise pas comment le lait maternel influe sur le cerveau ni quels sont les composants qui contribuent à en favoriser le développement. Par ailleurs, étant donné que la formation du cerveau humain se poursuit jusqu'à environ l'âge de 20 ans, les chercheurs espèrent maintenant poursuivre leurs travaux en observant ces enfants quelques années supplémentaires. Une recherche plus approfondie est également nécessaire pour voir si les effets sur le cerveau du lait maternel sont similaires chez les bébés nés à terme.http://medicalxpress.com/news/2016-04-breastmilk-brain-preemies.html