Et puis, est arrivée l'épidémie de Covid-19 et les recommandations qui ont suivi : travailler un maximum par téléphone. Par où commencer? En quelques jours, notre "routine", notre modèle de travail, nos repères furent complètement chamboulés. Tous ces " remparts " que l'on utilise en consultation pour ne pas passer à côté de quelque chose s'effondrent...

La pandémie de coronavirus est une crise sanitaire à laquelle nous n'étions pas préparés mais à laquelle nous avons réagi très rapidement. Je suis fière de faire partie de la première ligne en Belgique, quand je vois comment nous avons été capables de nous adapter. Heureusement, le Collège de Médecine Générale, dont fait partie la SSMG, et d'autres groupes travaillent d'arrache-pied pour nous soutenir et nous orienter dans nos méthodes de travail, trouver des solutions aux multiples problèmes et questions qui se sont posés. Et puis, chacun de nous a dû trouver comment être là pour les patients, en restant à distance, via nos téléphones et nos écrans.

Nous affrontons la peur, pour nous, nos familles et surtout celle de contaminer nos patients les plus fragiles, sans jamais renoncer à ce pourquoi on a choisi ce métier. Nous affrontons ce virus, si mal connu mais également le doute de se tromper, de rater quelque chose, lorsque le téléphone s'est transformé en outil de travail principal.

La téléconsultation est un challenge et se révèle un exercice périlleux.

On peut également parler de la mise en route des centres de tri vers lesquels on peut envoyer nos patients infectieux " borderline " pour qui un examen clinique est nécessaire.

Ce changement de paradigme que constitue la téléconsultation bouleverse nos repères

Tri téléphonique, téléconsultations, centre de tri, etc. ne constituent pas les seules nouveautés car un peu partout ont fleuri les initiatives de soutien au secteur de la santé : masques faits maison, confection de blouses à partir de draps, création de visières, applications pour aider les personnes isolées, soutien psychologique pour les médecins (PsyForMed), messages de soutien en tout genre, et j'en oublie bien d'autres. Tout cela contribue à nous galvaniser mais également à rester optimistes face à l'avenir incertain tant sanitaire qu'au niveau social qui nous attend dans les prochains mois.

Ce métier, aujourd'hui, nous l'exerçons différemment. Cette situation impactera sans aucun doute l'évolution de la pratique de la médecine générale. Ce changement de paradigme que constitue la téléconsultation bouleverse nos repères mais prouve que les médecins savent s'unir et évoluer pour faire face à cette pandémie. Par exemple, alors que de nombreux médecins semblaient réticents à la téléconsultation, sans doute que certains continueront à la pratiquer pour les situations le permettant et ne nécessitant pas d'examen clinique.

Cela prendra du temps pour nous remettre de cet évènement exceptionnel mais j'ai l'espoir que nous pourrons en tirer des leçons pour l'avenir et que tous les changements imposés permettront d'améliorer notre pratique dans l'avenir.

Dr Virginie De Ridder, membre de la SSMJ

Et puis, est arrivée l'épidémie de Covid-19 et les recommandations qui ont suivi : travailler un maximum par téléphone. Par où commencer? En quelques jours, notre "routine", notre modèle de travail, nos repères furent complètement chamboulés. Tous ces " remparts " que l'on utilise en consultation pour ne pas passer à côté de quelque chose s'effondrent...La pandémie de coronavirus est une crise sanitaire à laquelle nous n'étions pas préparés mais à laquelle nous avons réagi très rapidement. Je suis fière de faire partie de la première ligne en Belgique, quand je vois comment nous avons été capables de nous adapter. Heureusement, le Collège de Médecine Générale, dont fait partie la SSMG, et d'autres groupes travaillent d'arrache-pied pour nous soutenir et nous orienter dans nos méthodes de travail, trouver des solutions aux multiples problèmes et questions qui se sont posés. Et puis, chacun de nous a dû trouver comment être là pour les patients, en restant à distance, via nos téléphones et nos écrans.Nous affrontons la peur, pour nous, nos familles et surtout celle de contaminer nos patients les plus fragiles, sans jamais renoncer à ce pourquoi on a choisi ce métier. Nous affrontons ce virus, si mal connu mais également le doute de se tromper, de rater quelque chose, lorsque le téléphone s'est transformé en outil de travail principal.La téléconsultation est un challenge et se révèle un exercice périlleux.On peut également parler de la mise en route des centres de tri vers lesquels on peut envoyer nos patients infectieux " borderline " pour qui un examen clinique est nécessaire.Tri téléphonique, téléconsultations, centre de tri, etc. ne constituent pas les seules nouveautés car un peu partout ont fleuri les initiatives de soutien au secteur de la santé : masques faits maison, confection de blouses à partir de draps, création de visières, applications pour aider les personnes isolées, soutien psychologique pour les médecins (PsyForMed), messages de soutien en tout genre, et j'en oublie bien d'autres. Tout cela contribue à nous galvaniser mais également à rester optimistes face à l'avenir incertain tant sanitaire qu'au niveau social qui nous attend dans les prochains mois.Ce métier, aujourd'hui, nous l'exerçons différemment. Cette situation impactera sans aucun doute l'évolution de la pratique de la médecine générale. Ce changement de paradigme que constitue la téléconsultation bouleverse nos repères mais prouve que les médecins savent s'unir et évoluer pour faire face à cette pandémie. Par exemple, alors que de nombreux médecins semblaient réticents à la téléconsultation, sans doute que certains continueront à la pratiquer pour les situations le permettant et ne nécessitant pas d'examen clinique.Cela prendra du temps pour nous remettre de cet évènement exceptionnel mais j'ai l'espoir que nous pourrons en tirer des leçons pour l'avenir et que tous les changements imposés permettront d'améliorer notre pratique dans l'avenir.Dr Virginie De Ridder, membre de la SSMJ