Il y a près de 60 ans, une poignée d'" Amis de la Ligue belge de l'épilepsie ", alors encore nationale, rêvaient le futur Centre hospitalier neurologique William Lennox (CHNWL). À l'automne 1972, les premiers patients épileptiques franchissaient les portes de l'établissement niché au coeur de l'écrin arboré d'Ottignies-Louvain-la-Neuve. Et en 1981, sous l'égide de l'UCLouvain, le centre de revalidation s'ouvrait également aux personnes touchées par d'autres pathologies neurologiques (AVC, traumas crâniens, Parkinson, troubles de la conscience, etc.).

Un demi-siècle plus tard précisément, l'inauguration du nouveau Pavillon des sports, le jeudi 20 octobre, marque le coup d'envoi d'un chantier pharaonique : il ne s'agit pas moins, d'ici 2030, de doubler le volume - soit un total de 26.000 m2 sur cinq niveaux - de l'institution dédiée à la neurologie. Un projet de plus de 45 millions d'euros, qui portera la capacité d'accueil de 159 à 208 lits, dont 60 % de chambres à un lit (contre 30 % à l'heure actuelle). Pas moins de 50 phases de travaux sont prévues au cours des huit prochaines années.

Mieux coller à l'évolution

Comparant l'histoire du CHN William Lennox à un arbre - le chantier est baptisé " ArborEssence " -, depuis ses racines nominales empruntées à l'épileptologue éponyme du siècle dernier jusqu'à ses branches plus récentes comme l'Unité d'éveil de coma (UCAre), le Dr Anne Frédérick, directrice générale et médicale, souligne l'ambition de l'hôpital, fort de 400 collaborateurs, d'étendre sa canopée bien au-delà encore. " Notamment grâce à la collaboration avec les médecins généralistes, les centres multidisciplinaires et les associations de patients ", précise-t-elle. Et de rappeler au passage que la croissance de l'arbre au fil des ans l'a mené jusqu'à l'obtention en 2018, du premier coup (une première belge, à l'époque), de l'accréditation Platine de l'ACI.

Mais " l'éclatement des services en pavillons ne correspond plus à la réalité actuelle ", analyse Anne Frédérick, " tant pour les patients que les soignants ". L'idée, naguère, était d'encourager ainsi la marche des malades dans leur processus de revalidation. Entre-temps, les pathologies sont devenues plus lourdes et la prise en charge, pluridisciplinaire. L'évolution des métiers et leur coordination doit aussi inclure le bien-être du personnel, " la sève qui donne vie au projet ", illustre la (double) directrice.

L'expérience du vécu des patients occupe une place essentielle dans la réflexion autour de ces travaux. Aux nouveaux besoins doivent répondre de nouvelles structures, comme un futur hôpital de jour (pour les adultes et pour les enfants), une piscine d'hydrothérapie, un projet pilote d'appartement thérapeutique avant le retour à domicile, ou encore des studios pour les familles.

Le nouveau plan architectural à la fois de rénovation du bâti existant et de construction de deux nouvelles ailes d'hospitalisation est un challenge sacrément ambitieux. Le CHNWL version 2.0 vise à offrir des soins médicaux de pointe dans un cadre adapté et épanouissant, où le patient est reconnu comme personne à part entière.

Le nouveau visage du CHN en vidéo à l'issue du chantier de rénovation et de construction:

Nulle part ailleurs

" Se reconstruire ici ou déménager ? ". Guillaume Thiry, directeur des infrastructures, rappelle l'interrogation qui s'est posée un bref instant. Mais un cadre aussi exceptionnel ne pouvait qu'imposer la pérennité. Pour pouvoir accueillir la première pierre symboliquement posée ce 20 octobre par la direction du CHNWL, le chantier avait débuté il y a deux ans déjà, par les impétrants.

" Le béton coulé sera compensé ", rassure d'emblée le responsable. Les agrandissements de l'hôpital et les 200 futures places de parking (127 aujourd'hui) impliquent l'abattage d'arbres. Les abords amputés seront pondérés par de nouvelles plantations validées par le Département nature et forêts, et des milieux nécessaires à la biodiversité recréés sur base d'essences sélectionnées selon la classification Natura 2000.

ArborEssence est un " tournant majeur, un projet construit à partir du médical où tout a été pensé, techniquement, pour les besoins des patients et des soignants, et sans sortir de l'écrin qui sera encore verdurisé ", conclut Guillaume Thiry. Construire l'hôpital de demain sur les connaissances d'aujourd'hui exigera cependant de " corriger quotidiennement la visée ".

Il y a près de 60 ans, une poignée d'" Amis de la Ligue belge de l'épilepsie ", alors encore nationale, rêvaient le futur Centre hospitalier neurologique William Lennox (CHNWL). À l'automne 1972, les premiers patients épileptiques franchissaient les portes de l'établissement niché au coeur de l'écrin arboré d'Ottignies-Louvain-la-Neuve. Et en 1981, sous l'égide de l'UCLouvain, le centre de revalidation s'ouvrait également aux personnes touchées par d'autres pathologies neurologiques (AVC, traumas crâniens, Parkinson, troubles de la conscience, etc.).Un demi-siècle plus tard précisément, l'inauguration du nouveau Pavillon des sports, le jeudi 20 octobre, marque le coup d'envoi d'un chantier pharaonique : il ne s'agit pas moins, d'ici 2030, de doubler le volume - soit un total de 26.000 m2 sur cinq niveaux - de l'institution dédiée à la neurologie. Un projet de plus de 45 millions d'euros, qui portera la capacité d'accueil de 159 à 208 lits, dont 60 % de chambres à un lit (contre 30 % à l'heure actuelle). Pas moins de 50 phases de travaux sont prévues au cours des huit prochaines années.Comparant l'histoire du CHN William Lennox à un arbre - le chantier est baptisé " ArborEssence " -, depuis ses racines nominales empruntées à l'épileptologue éponyme du siècle dernier jusqu'à ses branches plus récentes comme l'Unité d'éveil de coma (UCAre), le Dr Anne Frédérick, directrice générale et médicale, souligne l'ambition de l'hôpital, fort de 400 collaborateurs, d'étendre sa canopée bien au-delà encore. " Notamment grâce à la collaboration avec les médecins généralistes, les centres multidisciplinaires et les associations de patients ", précise-t-elle. Et de rappeler au passage que la croissance de l'arbre au fil des ans l'a mené jusqu'à l'obtention en 2018, du premier coup (une première belge, à l'époque), de l'accréditation Platine de l'ACI.Mais " l'éclatement des services en pavillons ne correspond plus à la réalité actuelle ", analyse Anne Frédérick, " tant pour les patients que les soignants ". L'idée, naguère, était d'encourager ainsi la marche des malades dans leur processus de revalidation. Entre-temps, les pathologies sont devenues plus lourdes et la prise en charge, pluridisciplinaire. L'évolution des métiers et leur coordination doit aussi inclure le bien-être du personnel, " la sève qui donne vie au projet ", illustre la (double) directrice.L'expérience du vécu des patients occupe une place essentielle dans la réflexion autour de ces travaux. Aux nouveaux besoins doivent répondre de nouvelles structures, comme un futur hôpital de jour (pour les adultes et pour les enfants), une piscine d'hydrothérapie, un projet pilote d'appartement thérapeutique avant le retour à domicile, ou encore des studios pour les familles.Le nouveau plan architectural à la fois de rénovation du bâti existant et de construction de deux nouvelles ailes d'hospitalisation est un challenge sacrément ambitieux. Le CHNWL version 2.0 vise à offrir des soins médicaux de pointe dans un cadre adapté et épanouissant, où le patient est reconnu comme personne à part entière.Le nouveau visage du CHN en vidéo à l'issue du chantier de rénovation et de construction: