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"En collaboration avec plusieurs confrères, Alain Vandenhove a mis sur pied l'hospitalisation de jour qui n'existait pas à l'époque. Il a créé la fonction en 1996 et a accompagné ce service pendant 17 ans ", se souvient Alain Javaux, directeur général du CHC. "Au niveau local, le Dr Vandenhove avait une place centrale. En 2009, il est devenu chef du service d'anesthésie de la Clinique Sainte-Elisabeth. Il a exercé des fonctions de management médical durant de nombreuses années. Il s'est toujours intéressé aux matières hospitalières. Il a d'ailleurs suivi en 2004 le certificat interuniversitaire en management médical."Alain Javaux confie avoir fréquenté beaucoup le Dr Vandenhove dans les organes de concertation de l'hôpital. "Il était un des représentants des hôpitaux de Heusy et de Rocourt au sein du CHC. Il est entré au conseil médical en 2002 et puis il a été élu président du CM du CHVE en 2008 et puis vice-président de 2011 à 2017. En 18 ans, nous avons vécu de grands moments de concertation entre autres parce que nous avons dû harmoniser une série d'éléments entre les deux numéros d'agréments qui sont à la base de la création du CHC. Il a fallu, par exemple, harmoniser les statuts financiers des médecins pour deux institutions qui ne fonctionnaient pas de la même manière. Une discussion qui anime toujours particulièrement les gestionnaires et médecins."" C'était un grand médecin, reconnu par ses pairs, intéressé par les matières hospitalières - ce qui n'est pas toujours le cas chez les médecins. Il défendait des positions médicales tout en essayant de rester dans la ligne de l'institution. Je me souviens de quelques joutes verbales homériques avec lui. Autant il défendait avec ferveur ses positions, autant il était capable d'écouter - pas toujours directement - les arguments de ses contradicteurs. Le ton ne montait jamais. Alain était quelqu'un de jovial et un bonhomme profondément humain. Tout le monde lui reconnaît ces qualités. Certains de ses collègues ont dit qu'il était parfois un peu ours, mais toujours gentil. Il avait beaucoup d'humour et des yeux rieurs. Il partageait avec les autres sa joie de vivre en n'hésitant pas à éclater de rire dans son service ou lors des comités permanents de concertation."Le Dr Vandenhove avait dû arrêter ses activités médicales en juillet 2019 pour soigner un cancer. Il a été hospitalisé à de nombreuses reprises dans différentes institutions. "Malheureusement, le Covid-19 est ce qu'il n'aurait pas dû contracter parce qu'il était déjà fort affaibli les derniers mois de sa vie. Son traitement était très lourd", explique Alain Javaux.Les équipes de l'hôpital ont été fort affectées par le décès d'Alain Vandenhove. " Son décès a beaucoup touché ses collègues parce qu'Alain était un pilier de l'institution. Il y est entré en 1984. Il est revenu dans son institution pour se faire soigner et c'est là qu'il s'est éteint. Jusqu'au dernier moment, ses confrères l'ont assisté. Comme il était hospitalisé aux soins intensifs, son équipe était forcément près de lui. Cette proximité jusqu'au bout s'est ajoutée à la charge émotionnelle. Ce décès restera un moment très dur pour ses collègues."La rédaction du journal du Médecin présente ses sincères condoléances à la famille d'Alain Vandenhove et à ses collègues.Vincent Claes