Sans surprise, le gouvernement wallon a décidé, jeudi, d'étendre l'utilisation du Covid Safe Ticket (CST) à l'ensemble de la Région pour tous les citoyens de plus de 16 ans.
...
"Dans le courant du mois d'octobre", ce pass sanitaire sera obligatoire pour accéder aux établissements horeca - à l'exception des terrasses -, aux discothèques, aux centres sportifs et aux centres de fitness ainsi qu'aux hôpitaux et maisons de repos et de soins, quelle que soit la jauge de ces lieux, précise l'exécutif dans un communiqué. Il s'appliquera également obligatoirement à partir de 50 personnes en intérieur et 200 personnes en extérieur dans les foires commerciales et congrès; dans les établissements du secteur culturel, récréatif et festif ainsi que dans les évènements de masse. Le pass sera nécessaire pour tous les citoyens à partir de 16 ans, à l'exception des visiteurs des hôpitaux, des maisons de repos et des maisons de repos et de soin ainsi que des participants aux évènements de masse, pour lesquels il sera requis à partir de 12 ans. La rédaction du décret, qui en fixera les modalités précises, est actuellement en cours de finalisation. Le CST sera d'application une fois que le texte, qui doit être envoyé au Conseil d'Etat et à l'Autorité de protection des données, aura formellement été adopté par le parlement, ce qui devrait être le cas dans le courant du mois d'octobre, poursuit l'exécutif. Dans l'intervalle, ce dernier discutera avec la Fédération Wallonie-Bruxelles pour les secteurs qui la concernent, et avec les secteurs professionnels du ressort de la Région, dont l'horeca. Le texte fera ensuite l'objet d'une deuxième lecture au sein du gouvernement wallon et d'un vote au parlement. Ces mesures seront d'application jusqu'au 31 décembre 2021. "Elles pourraient toutefois être levées si le taux de vaccination et le taux de reproduction de virus en Wallonie atteignent les taux des régions et pays d'Europe les plus performants", souligne encore l'exécutif régional. "Le MR reste réticent et prudent par rapport au CST mais la multiplication d'initiatives locales rendait nécessaire la mise en oeuvre d'un cadre wallon afin de préserver les droits fondamentaux et avoir des balises claires et cohérentes", avait réagi, en début 'après-midi, Georges-Louis Bouchez, le président des libéraux francophones, sur Twitter. Début septembre, ce dernier avait assuré, sur le même réseau social, qu'aucun gouvernement MR n'appliquerait ce CST. Ces derniers jours, plusieurs figures du parti avaient toutefois ouvert la porte à sa mise en place. "Il est surtout indispensable d'augmenter la vaccination dans les zones qui le sont le moins. Des outils de proximité et de pédagogie ont été établis. Il est à espérer que ces mesures permettront à la ministre de la Santé d'améliorer le taux de vaccination" de la Région, avait ajouté M. Bouchez. Le gouvernement, lui, considère avant tout le CST comme "un outil de gestion sanitaire qui a pour objectif de protéger la santé de la population. Il permet de diminuer les contraintes des gestes barrières et autorise notamment la présence d'un plus grand nombre de personnes dans un même lieu. Cette mesure doit permettre d'éviter l'aggravation des contaminations et, ce faisant, la prise de mesures plus restrictives." A l'issue de la réunion du gouvernement, le ministre-président wallon, Elio Di Rupo, avait notamment indiqué que les masques ne seraient plus obligatoires dans les lieux soumis au pass. "En parallèle, le gouvernement continuera à renforcer sa campagne de vaccination (via notamment des actions ciblées) et à mener des actions de sensibilisation", conclut l'exécutif.Belga