La Communauté française, forcée par le fédéral à mettre en place un tel examen d'entrée dès 2017, en condition à l'octroi de numéros Inami aux étudiants en médecine actuels, devrait donc revoir sa copie. Le Conseil d'Etat, s'il ne rejette pas le principe d'un accès aux études soumis à certaines conditions, comme la réussite d'un examen, pointe notamment qu'il convient de justifier cette procédure "par les besoins et les possibilités de la communauté et de l'individu".

Or, la justification "par défaut" que la Communauté française offre actuellement, qui exprime simplement la contrainte du fédéral, ne peut pas être considérée comme "juridiquement admissible", estime le Conseil d'Etat. De la même manière, il convient de justifier le choix d'organiser l'examen en une date unique par an, et le fait que la réussite ne serait valable que pour une année académique, ressort-il de l'avis.

Le Conseil d'Etat pointe par ailleurs un risque de discrimination des candidats induit par le choix des matières sur lesquelles l'évaluation portera et le niveau qui y sera requis. Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a remis l'ouvrage sur le métier de manière à préparer une version corrigée du décret.

Marcourt adapte les modalités de l'examen

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a modifié mercredi, après les remarques formulées par le Conseil d'Etat, son avant-projet de décret visant à instaurer un examen d'entrée pour les études de médecine et dentisterie.

La principale modification adoptée prévoit d'organiser, dès septembre 2017, l'examen dans un seul lieu, et non plus de manière décentralisée dans les différentes facultés de médecine. Ce examen devrait se tenir le 8 septembre prochain dans un lieu encore à déterminer.

Par ailleurs, les matières soumises à examen ont été quelque peu adaptées. Les étudiants seront toujours évalués à la fois sur leurs connaissances et leurs aptitudes à exercer la profession médicale. L'évaluation sera toutefois globalisée, et non plus scindée.

Enfin, en écho aux nombreuses critiques formulées ces dernières semaines envers la décision du ministre d'organiser cet examen sur une seule date, M. Marcourt a ouvert la voie mercredi à une organisation sur deux dates.

43% des médecins à la pension

En regard des attendus du la haute cour, le CIUM (Conseil interuniversitaire des étudiants en médecine) conserve ses positions et s'oppose à cet examen d'entrée en rappelant, une fois encore, "les inégalités de l'enseignement secondaire ne peuvent être un frein à l'accession au cursus de médecine. Cette discrimination sociale favorise les classes aisées et n'est de plus pas représentative des capacités de réussite de l'étudiant".

Pour le Cium, il n'y a pas de surproduction de médecins en Wallonie-Bruxelles puisque "43% des médecins vont partir à la pension dans les prochaines années" .

Par ailleurs, "il a été suggéré par plusieurs études scientifiques, que l'examen d'entrée, basé sur des sciences dures, éliminerait des futurs bons médecins et avantagerait des scientifiques durs, trop souvent dépourvus de côté humain. (Barr DA,2010)"

Enfin, le Cium affirme que si pléthore il y avait, "elle n'est pas corrélée avec une augmentation des coûts en soins de santé".

Un examen d'entrée en médecine vétérinaire

En parallèle, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé mercredi en dernière lecture l'arrêté fixant les modalités du concours de sélection qui sera organisé, pour la première fois en juin prochain, en fin de 1er bachelier des études en médecine vétérinaire.

Un petit millier d'étudiants s'étaient inscrits en septembre dernier en 1er bachelier de médecine vétérinaire en Fédération. Seuls les 276 meilleurs seront autorisés à poursuivre leurs études à l'issue du concours de sélection.

On ne sait pas à ce stade si des recours au conseil d'Etat mèneront à la même situation qu'en médecine.

La Communauté française, forcée par le fédéral à mettre en place un tel examen d'entrée dès 2017, en condition à l'octroi de numéros Inami aux étudiants en médecine actuels, devrait donc revoir sa copie. Le Conseil d'Etat, s'il ne rejette pas le principe d'un accès aux études soumis à certaines conditions, comme la réussite d'un examen, pointe notamment qu'il convient de justifier cette procédure "par les besoins et les possibilités de la communauté et de l'individu". Or, la justification "par défaut" que la Communauté française offre actuellement, qui exprime simplement la contrainte du fédéral, ne peut pas être considérée comme "juridiquement admissible", estime le Conseil d'Etat. De la même manière, il convient de justifier le choix d'organiser l'examen en une date unique par an, et le fait que la réussite ne serait valable que pour une année académique, ressort-il de l'avis. Le Conseil d'Etat pointe par ailleurs un risque de discrimination des candidats induit par le choix des matières sur lesquelles l'évaluation portera et le niveau qui y sera requis. Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a remis l'ouvrage sur le métier de manière à préparer une version corrigée du décret.Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a modifié mercredi, après les remarques formulées par le Conseil d'Etat, son avant-projet de décret visant à instaurer un examen d'entrée pour les études de médecine et dentisterie. La principale modification adoptée prévoit d'organiser, dès septembre 2017, l'examen dans un seul lieu, et non plus de manière décentralisée dans les différentes facultés de médecine. Ce examen devrait se tenir le 8 septembre prochain dans un lieu encore à déterminer.Par ailleurs, les matières soumises à examen ont été quelque peu adaptées. Les étudiants seront toujours évalués à la fois sur leurs connaissances et leurs aptitudes à exercer la profession médicale. L'évaluation sera toutefois globalisée, et non plus scindée.Enfin, en écho aux nombreuses critiques formulées ces dernières semaines envers la décision du ministre d'organiser cet examen sur une seule date, M. Marcourt a ouvert la voie mercredi à une organisation sur deux dates.En regard des attendus du la haute cour, le CIUM (Conseil interuniversitaire des étudiants en médecine) conserve ses positions et s'oppose à cet examen d'entrée en rappelant, une fois encore, "les inégalités de l'enseignement secondaire ne peuvent être un frein à l'accession au cursus de médecine. Cette discrimination sociale favorise les classes aisées et n'est de plus pas représentative des capacités de réussite de l'étudiant". Pour le Cium, il n'y a pas de surproduction de médecins en Wallonie-Bruxelles puisque "43% des médecins vont partir à la pension dans les prochaines années" .Par ailleurs, "il a été suggéré par plusieurs études scientifiques, que l'examen d'entrée, basé sur des sciences dures, éliminerait des futurs bons médecins et avantagerait des scientifiques durs, trop souvent dépourvus de côté humain. (Barr DA,2010)"Enfin, le Cium affirme que si pléthore il y avait, "elle n'est pas corrélée avec une augmentation des coûts en soins de santé".En parallèle, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé mercredi en dernière lecture l'arrêté fixant les modalités du concours de sélection qui sera organisé, pour la première fois en juin prochain, en fin de 1er bachelier des études en médecine vétérinaire. Un petit millier d'étudiants s'étaient inscrits en septembre dernier en 1er bachelier de médecine vétérinaire en Fédération. Seuls les 276 meilleurs seront autorisés à poursuivre leurs études à l'issue du concours de sélection.On ne sait pas à ce stade si des recours au conseil d'Etat mèneront à la même situation qu'en médecine.