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"Tout d'abord, en matière de sécurisation, la robotisation du circuit de préparation des médicaments garantit la traçabilité permanente du médicament avec un procédé d'identification", indique Myrèse Radoux, pharmacien chef au CHU. Ensuite, les robots gèrent la découpe de plus de 95% des médicaments conditionnés sous blister; ce système est une première européenne.Après la découpe des comprimés, les robots prennent en charge le stockage des doses unitaires. La dernière étape est l'administration au patient. Sur base d'une prescription informatisée, les robots s'occupent de prélever les sachets contenant les doses unitaires prescrites pour les assembler sur un anneau (sorte de trousseau de sachets) par ordre chronologique de prise. Ce rangement par ordre de prise est une première mondiale".Dotée d'équipements modernes développés par la firme Swisslog, la pharmacie a dû adapter son fonctionnement avec un objectif qui, lui, n'a pas changé. "L'arrivée des robots n'a pas engendré une diminution du personnel à la pharmacie", soutient Julien Compère, l'administrateur du CHU. "L'équipe qui était en place est restée la même, leur travail a évolué. Toute notre démarche d'informatisation vise à améliorer la qualité de l'aide apportée aux patients. Nous n'avons pas vu ce projet dans une perspective de réduction des coûts."Les robots couvrent actuellement la distribution de médicaments pour 450 lits. L'objectif du CHU est de pouvoir à terme (fin 2016 ou mi-2017) couvrir un peu plus de 800 lits. Si "Ville de Liège" est le nom officiel attribué aux robots, en référence au bateau du même nom qui hébergea la pharmacie centrale de l'armée belge durant la Première Guerre Mondiale, le personnel de la pharmacie du CHU a donné les noms wallons "Djif et To" (Joseph et Antoine en français) à leurs nouveaux "collègues".