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Ce groupe - installé sur trois sites hospitaliers (le Tilleriau (aigu), Saint-Vincent (réadaptation) et le Goéland (palliatif)) - dispose également de quatre centres médicaux situés à Tubize, Braine-le-Comte, Enghien et, depuis quelques mois, à Thieu. " Souhaitant s'inscrire dans une démarche d'ouverture et de proximité géographique, le CHR Haute Senne développe depuis sa création en 1996 diverses implantations de petite taille destinées à donner au public le choix de recevoir des soins de qualité, sans devoir se rendre dans un hôpital loin de chez eux ", explique la direction de l'institution. " Ces structures connaissent depuis leur création une fréquentation constante. Aujourd'hui, 14 % de l'activité médicale globale du CHR Haute Senne y est réalisée et 15 % des nouveaux patients du CHR Haute Senne en proviennent ", précise Jean-Christophe Gautier, président (PS) de l'institution. " Nous n'étions pas présents sur le Roeulx, or il y avait une forte demande de la population locale. Dans le cadre de la prospection, le bourgmestre nous a proposé d'installer notre centre sur Thieu dans le cadre d'un projet de réhabilitation d'un site industriel. Le projet a été lancé en 2014 et nous disposons aujourd'hui d'un très bel outil. "Le CHR Haute Senne a investi près de 2,5 millions d'euros dans ce bâtiment de 520 m2, dont un million pour acheter du matériel médical de dernière génération destiné, entre autres, à la radiologie, aux échographies et à la mammographie. Idéalement situé aux pieds des ascenseurs de Strepy-Bracquegnies, le centre médical dispose de 25 places de parking.Le centre médical des Ascenseurs propose de nombreuses spécialités (pédiatrie, chirurgie vasculaire, chirurgie urologique...) et une offre de soins variée (logopédie, diététique...). Ce sont les spécialistes de l'institution qui se déplacent dans les différentes polycliniques. " Nous sommes 195 médecins actifs dans toutes les spécialités, sauf la chirurgie cardiaque. Il faut motiver le corps médical à être mobile. Une des conditions d'existence de notre hôpital de proximité est que nous nous déplacions vers le patient, explique le Dr Max-Eric Verstraeten, président du Conseil médical. Les médecins comprennent qu'ils doivent augmenter leur mobilité afin d'offrir des horaires de consultation plus accessibles. Ici, à Thieu, une vingtaine de médecins sont disponibles pour assumer les consultations. " Comment les généralistes locaux perçoivent-ils cette implantation de centres médicaux spécialisés ? " Nous n'avons pas d'action directe vers les médecins généralistes dans le cadre de nos centres de proximité mais nous avons pu établir un climat de confiance avec ceux de la région. Ils nous envoient spontanément des patients. Le fait de s'installer plus près d'eux va renforcer leur confiance. "La direction de l'hôpital prévoit une augmentation rapide du nombre de consultations : passant de 4.500 en 2018 à 9.000 en 2019." Nous voulons que nos centres soient proches du domicile des patients et de leurs lieux de vie, souligne la directrice de le l'hôpital, Thérèse Trotti. A Thieu, notre polyclinique est proche du centre-ville, du centre sportif, du lieu de travail de la population et de deux zonings d'activité économique qui regroupent plus de soixante entreprises. Notre offre de soins est accessible à l'ensemble de cette population. En plus, le centre est proche d'une gare. Nous proposons des plages horaires très larges pour permettre, par exemple, aux patients de se rendre tôt le matin dans notre centre de prélèvement, même le samedi matin. Un autre élément important de l'accessibilité est l'accessibilité financière. Tous les médecins qui travaillent au CHR de la Haute Senne sont conventionnés. La population a donc la garantie de pouvoir se faire soigner aux tarifs de l'accord médico-mutualiste. "Le CHR Haute Senne n'est pas encore actif dans l'hospitalisation à domicile - une autre façon de renforcer la proximité et la collaboration avec les prestataires ambulatoires - mais y réfléchit depuis quelques années. " Il y a une continuité indispensable à mettre en place entre l'hôpital, les infirmiers et les médecins généralistes, commente le Dr Verstraeten. La présence du corps médical - au sens large - au domicile du patient est fondamentale. Structurer l'hospitalisation à domicile est très difficile et suppose un dialogue constant entre les différents intervenants. " " Nous voulons avancer dans ces projets avec nos différents partenaires ", avance Thérèse Trotti, " mais il faut inscrire cette évolution dans l'ensemble des réformes du secteur de la santé et en tenant compte des économies qui affectent le secteur. Nous y travaillons mais nous ne proposons pas actuellement d'hospitalisation à domicile. "