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Le soutien financier direct (remboursement partiel ou total des frais des prestataires de soins pour leur participation à un congrès organisé par un tiers, ndlr) est déjà interdit depuis 2020, mais le soutien financier indirect (versé à un établissement de santé ou une association scientifique qui choisit les professionnels qui en bénéficieront, ndlr) - était toujours autorisé. La fédération beMedTech a décidé de l'exclure définitivement. "Nous voulons ainsi nous assurer que le choix d'un dispositif médical ne repose que sur des critères objectifs", explique Marnix Denys, managing director de beMedTech. "Depuis 2020, nos membres ne peuvent soutenir financièrement que des institutions et des associations. Mais puisqu'ils doivent rendre publiques leurs relations mutuelles par le biais du registre de transparence beTransparent, un prestataire de soins sait très bien quelle entreprise paie son déplacement et son séjour. Le soutien financier indirect se rapproche donc de facto d'un soutien financier direct", commente Marnix Denys. Cet élargissement de l'interdiction du soutien financier direct au soutien indirect s'applique à l'ensemble aux 200 entreprises membres de beMedTech qui représentent, ensemble, 80% du marché concerné. "En tant que fédération, nous allons au-delà du règlement actuel, nous en sommes bien conscients. Mais nous sommes convaincus que c'est le seul bon choix", affirme Marnix Denys. "Au lieu d'attendre que la réglementation change, nous prenons les devants. Les dispositifs médicaux ne feront que gagner en importance dans les années à venir. Avec cette initiative, nous voulons garantir aux patients la meilleure qualité et mieux protéger les prestataires de soins de toute influence."Dans sa communication, beMedTech souhaite éviter les amalgames: "Toutes les entreprises qui soutiennent financièrement directement ou indirectement des prestataires de soins ont-elles de mauvaises intentions? Absolument pas. Tous les prestataires de soins qui acceptent un soutien financier sont-ils influencés dans leur choix? Absolument pas non plus.""Il ne faut surtout pas faire sauter le dialogue entre le secteur des soins et l'industrie, car il constitue une réelle plus-value pour la qualité des soins", nuance Marnix Denys. "Les deux secteurs ont besoin l'un de l'autre pour former les prestataires de soins à l'utilisation des dispositifs, améliorer leur qualité et mieux répondre aux besoins des patients.C'est pourquoi nos membres continueront à soutenir l'organisation d'événements scientifiques."Au niveau européen, l'aide pour participer aux conférences scientifiques varie fortement d'un pays à l'autre. Certains États appliquent une interdiction totale du soutien financier aux prestataires, d'autres plafonnent les montants versés et imposent une participation financières de la part des participants.