La protonthérapie est une technique prometteuse en matière de lutte contre le cancer. Petit pays, la Belgique ne devait compter au départ qu'un seul centre dédié, celui installé autour de la KUL avec la collaboration de l'UCL et de l'Université de Gand.

Le gouvernement wallon, pourtant, a tenu à construire un second centre à Charleroi . Dans les deux cas, les mêmes sociétés sont impliquées dont IBA. Le centre wallon sera toutefois finalisé seulement en 2020 et celui de Louvain vraisemblablement l'an prochain.

Eric Massin, député PS, s'est inquiété à la Chambre la semaine dernière de ce que Maggie De Block a exprimé le 20 février 2017 sa volonté "de ne reconnaître qu'un seul centre de ce type en Belgique", celui qui sera inauguré l'an prochain sur le site de l'hôpital du Gasthuisberg (KUL). "Comme ce projet est plus avancé dans le temps, celui de Charleroi pourrait ne pas avoir l'agréation accordant un remboursement aux patients qui s'y feraient soigner. Vous imaginez la déception des partenaires impliqués dans le centre wallon qui doit s'installer sur le site Marie Curie de l'ISPPC." La question de l'accessibilité géographique se pose qui justifie selon M. Massin l'existence d'un second centre dans notre pays.

La ministre de la Santé publique ne semble pas disposer des mêmes informations. "Le centre prévu par le ministre Marcourt à Charleroi sera implanté sur un site industriel. Il n'y a pas de service de radiologie donc je n'ai pas imaginé qu'il était destiné à traiter des patients qui peuvent présenter des oedèmes et des saignements... Cela paraît difficile pour les patients d'être transportés dans un tel endroit pour passer un examen si le chef de service est un ingénieur industriel."

Quelques centaines de patients

Maggie De Block n'est toujours pas persuadée de la nécessité d'un second centre en Belgique pour quelques centaines de patients concernés sauf pour des objectifs de recherche.

Ce qui est sûr c'est qu'une procédure de remboursement est prévue pour les patients belges qui se soignent dans un centre d'un pays limitrophe.

Mais à l'issue de l'échange de vue entre Maggie De Block et le député Massin, il n'y aucune certitude que les patients suivant une cancéro-thérapie sur le site de Charleroi bénéficieront d'une prise en charge par l'Inami au contraire de ceux qui se rendraient sur le site du Gasthuisberg.

Or pour Eric Massin, le projet datant de l'époque où Rudy Demotte occupait le poste de Maggie De Block voici plus de dix ans, il est "impossible que les services de Maggie De Block et l'Inami ne soient pas au courant". "Ou bien c'est l'Inami qui vous ment. Et alors j'aimerais bien le savoir."

Le doute subsiste donc sur un éventuel remboursement des patients qui se feront soigner à l'avenir dans le centre de protonthérapie wallon entièrement financé par la Région wallonne... Des demandes d'échanges d'info entre De Block et le gouvernement wallon devront éclaircir ce dossier.

La protonthérapie est une technique prometteuse en matière de lutte contre le cancer. Petit pays, la Belgique ne devait compter au départ qu'un seul centre dédié, celui installé autour de la KUL avec la collaboration de l'UCL et de l'Université de Gand. Le gouvernement wallon, pourtant, a tenu à construire un second centre à Charleroi . Dans les deux cas, les mêmes sociétés sont impliquées dont IBA. Le centre wallon sera toutefois finalisé seulement en 2020 et celui de Louvain vraisemblablement l'an prochain. Eric Massin, député PS, s'est inquiété à la Chambre la semaine dernière de ce que Maggie De Block a exprimé le 20 février 2017 sa volonté "de ne reconnaître qu'un seul centre de ce type en Belgique", celui qui sera inauguré l'an prochain sur le site de l'hôpital du Gasthuisberg (KUL). "Comme ce projet est plus avancé dans le temps, celui de Charleroi pourrait ne pas avoir l'agréation accordant un remboursement aux patients qui s'y feraient soigner. Vous imaginez la déception des partenaires impliqués dans le centre wallon qui doit s'installer sur le site Marie Curie de l'ISPPC." La question de l'accessibilité géographique se pose qui justifie selon M. Massin l'existence d'un second centre dans notre pays. La ministre de la Santé publique ne semble pas disposer des mêmes informations. "Le centre prévu par le ministre Marcourt à Charleroi sera implanté sur un site industriel. Il n'y a pas de service de radiologie donc je n'ai pas imaginé qu'il était destiné à traiter des patients qui peuvent présenter des oedèmes et des saignements... Cela paraît difficile pour les patients d'être transportés dans un tel endroit pour passer un examen si le chef de service est un ingénieur industriel."Maggie De Block n'est toujours pas persuadée de la nécessité d'un second centre en Belgique pour quelques centaines de patients concernés sauf pour des objectifs de recherche. Ce qui est sûr c'est qu'une procédure de remboursement est prévue pour les patients belges qui se soignent dans un centre d'un pays limitrophe. Mais à l'issue de l'échange de vue entre Maggie De Block et le député Massin, il n'y aucune certitude que les patients suivant une cancéro-thérapie sur le site de Charleroi bénéficieront d'une prise en charge par l'Inami au contraire de ceux qui se rendraient sur le site du Gasthuisberg. Or pour Eric Massin, le projet datant de l'époque où Rudy Demotte occupait le poste de Maggie De Block voici plus de dix ans, il est "impossible que les services de Maggie De Block et l'Inami ne soient pas au courant". "Ou bien c'est l'Inami qui vous ment. Et alors j'aimerais bien le savoir."Le doute subsiste donc sur un éventuel remboursement des patients qui se feront soigner à l'avenir dans le centre de protonthérapie wallon entièrement financé par la Région wallonne... Des demandes d'échanges d'info entre De Block et le gouvernement wallon devront éclaircir ce dossier.